Les Juifs disputaient donc entre eux disant :
« Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis,
Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme, et si vous ne buvez son sang,
vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui assimile ma chair et boit mon sang a la vie éternelle
et moi je le ressusciterai au dernier jour. »
Jean 6, 52-54
Viens Esprit de feu, viens enflammer mon désir de toi
Viens Esprit de Dieu, habite mon cœur et ma pensée, mes gestes et paroles
Viens Esprit de feu, enflamme ma prière
Les Juifs disputaient donc entre eux
On peut comprendre que devant les paroles fortes de Jésus, ils aient peine à suivre, à comprendre. Ce qui m’étonne plus, c’est qu’ils discutent entre eux, plutôt que de discuter avec Jésus !
Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ?
Qu’est-ce que cette chair que tu nous donnes à manger Seigneur ? Donner sa chair, c’est donner sa vie, tout son être ! La donner à manger, c’est s’offrir dans une union totale, dans une communion. Mais ce n’est quand même pas évident à entendre ce genre de propos… c’est pour le moins provoquant !
Jésus leur dit alors : « Amen, amen je vous le dis,
Jésus ne les laissent pas à leur discussion, il demeure auprès d’eux et offre à nouveau sa parole. Une parole prononcée avec autorité et assurance : Amen, amen, je vous le dis Une parole dont il se porte garant ! IL ne parle pas ici en se référant aux anciens, à l’Ecriture. Il ose une parole en Je, prononcée avec toute autorité.
Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’Homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Seigneur, mangez ta chair, et boire ton sang… avoue que la formule est provoquante ! Chair et sang dit l’ensemble de la personne. Tu nous dis le don total de toi-même, en cette vie humaine que tu es venu partager. La connotation eucharistique de ce texte est forte. Sans doute Jean se remémore-t-il les paroles de Jésus sur fond de ce que vit la communauté chrétienne en se rassemblant autour du pain et du vin.
Celui qui assimile ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi je le ressusciterai au dernier jour.
Le verbe traduit ici par « assimiler » est plus fort que « manger » ; il s’agit d’une véritable manducation. La tradition juive insistait sur le fait de manger le repas pascal, de le mâcher vraiment (cf. la note de la TOB). L’usage de ce verbe fait sans doute référence à ce repas pascal. IL donne alors de lire le don de la vie de Jésus comme accomplissement de la Pâque juive. Celui qui prend part au repas eucharistique, prend part à la vie de Jésus, et comme Jésus est ressuscité, celui qui prend part au repas eucharistique, prend aussi part à la résurrection du Christ. Le partage est total.
Je reste devant ce texte, je médite sur le mystère eucharistique, cette table, où nous nous rassemblons si régulièrement… Il est grand le mystère de la foi !
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