vendredi 30 mai 2025

Liturgie de la Parole 6e vendredi du Temps Pascal

Introduction

Nous voici rassemblés en communauté, en Église.
Nous poursuivons la lecture des Actes des Apôtres et du 4e évangile.
Je ne m’attarderai guère aux Actes des Apôtres, pour n’en glaner qu’un seul verset, trouvant un écho magistral dans l’Évangile : « Sois sans crainte… Je suis avec toi ».
Quant à l’Évangile, il retiendra notre attention après sa proclamation.
Anticipons-en la méditation par un verset du psaume-graduel :
« Tous les peuples, battez des mains, acclamez Dieu par vos cris de joie ! »
Tournons-nous vers le Seigneur, en lui présentant les intentions de nos contemporains, par le chant des psaumes…

Méditation

Un bel Évangile, dont on ne se lasse pas.
Après la belle fête de l’Ascension, où Jésus a rejoint son Père, ce vendredi de la 6e semaine du TP nous replonge dans les discours d’adieux.
Ce temps intermédiaire est le temps de notre vie terrestre.
Cet Évangile peut tellement parler aux hommes et femmes de notre temps !
« Votre peine se changera en joie… et votre joie, personne ne vous l’enlèvera ».
Il ne s’agit pas de se rassurer à bon compte, en se réfugiant dans la quête du bonheur ou du bien-être.
Jésus évoque une dimension plus profonde, celle de la joie.
Elle est située ici en contraste avec les verbes « pleurer, se lamenter, être dans la peine ».
C’est ce que vivent tant de nos contemporains.
A eux, à nous-mêmes, Jésus offre une image concrète :
« La femme qui enfante est dans la peine parce que son heure est arrivée. Mais, quand l’enfant est né, elle ne se souvient plus de sa souffrance, tout heureuse qu’un être humain soit venu au monde ».
La métaphore de la femme enceinte sur le point d’accoucher nous met devant les yeux le passage entre les pleurs/la peine et la joie : « votre peine se changera en joie »

Ces discours de Jésus se situent avant sa Pâque, dans l’attente de « son Heure ».
Cette Heure, qui a été annoncée, « mon Heure n’est pas encore venue », se profile à l’horizon…
Jésus a ressenti les appréhensions et la peur que nous pouvons éprouver.
Rappelons-nous sa parole rapportée au chapitre 12 :
« Maintenant mon âme est bouleversée. Que vais-je dire ? ‘Père, sauve-moi de cette heure’ ? » (Jn 12, 27a).
Deux options s’offraient à Jésus et s’offrent aujourd’hui à nos contemporains et à nous-mêmes.
Rester enfermé dans la peur ; s’ouvrir à la confiance.
Ce choix de la confiance, c’est celui que Jésus a opéré lui-même.
Dès lors continue-t-il au chapitre 12 :
« Mais non ! C’est pour cela que je suis parvenu à cette heure-ci ! Père, glorifie ton nom ! » (Jn 12, 27b-28a).
Mais où Jésus a-t-il trouvé la force pour traverser cette Heure redoutée ?
Où nous conseille-t-Il de trouver force, encouragement et réconfort ?
Toujours au chapitre 12, après avoir demandé « Père, glorifie ton nom ! », l’évangéliste poursuit : « Alors, du ciel vint une voix qui disait : ‘Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore’ » (Jn 12, 28b).
Ce verbe « glorifier » s’apparente à la « gloire », étymologiquement selon l’hébreu, c’est « ce qui a du poids » : c’est-à-dire la présence de Dieu en Jésus, le poids de l’amour de Dieu.
C’est en son Père que Jésus a trouvé le ressort, les ressources nécessaires pour traverser son Heure.
Nos vies humaines, avec leurs fragilités et leurs souffrances, sont tout imprégnées d’un « poids d’amour » qui leur donne une véritable densité.
C’est à ce poids d’amour qu’il nous faut nous raccrocher.
Jésus nous a montré le chemin. Il a souffert Sa Passion, mais l’a traversée.
Il est à présent Vivant, à nos côtés.
Nos souffrances et nos épreuves trouvent ainsi un lieu qui puisse les recueillir et une Personne à qui les partager.
Alors, ce qui est lourd peut être mystérieusement allégé, car nous ne sommes plus seul(e)s !
Jésus nous précède sur ce chemin, car Il l’a vécu lui-même : « votre peine se changera en joie ».
Restons dans la confiance. Accordons-Lui notre foi.
En cette Présence de Jésus se trouve la source de la vraie joie, cette « joie… (que) personne ne nous enlèvera » !

Temps de silence

Notre Père 

Jésus nous partage le lien singulier qu’il vivait avec son Père. Redisons-Lui la prière qu’Il nous a enseignée…

Prière

Seigneur, lorsque l’épreuve ou la souffrance nous assaillent, tu nous dévoiles ta propre expérience, passage de la peine à la joie. Tu nous invites à la confiance, car Ta présence nous accorder de traverser nos peines pour les ouvrir à une « joie que personne ne nous enlèvera ». Aujourd’hui, renouvelle notre foi ! Nous te le demandons par Jésus-Christ, ton Fils Ressuscité, qui règnes avec Toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.


Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous garde…

Sr Marie-Jean écrit le 10 mai 2024


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