jeudi 1 mai 2025

Liturgie de la Parole 2e jeudi du Temps Pascal

Ouverture

Mettons-nous en présence de Dieu ! Lui, il est le Présent, par excellence ! Prenons le temps de venir à Lui, il est bon, il attend que nous l’accueillions en nos vies, par la foi, par l’obéissance de la foi. Et demandons à st Joseph de nous enseigner le travail de la foi ! œuvre de Dieu par excellence. 

Après l’Évangile 

Qui parle dans ce passage d’Évangile ? Le nouveau lectionnaire, ajoutant une phrase pour introduire le texte, dit que c’est la suite de l’entretien de Jésus avec Nicodème ! Mais si vous regardez dans votre Bible, après cet entretien, il y a un épisode avec le Baptiste et son témoignage. Et l’évangile d’aujourd’hui en est la continuation : Il y a un indice qui guide d’ailleurs vers une parole du Baptiste : la dernière phrase que nous venons d’entendre : la colère de Dieu demeure sur celui qui refuse de croire ! Vraiment ? Est-ce là le Dieu annoncé par Jésus, un Dieu qui nous laisse libre de croire ? Vous l’avez saisi, ce vocabulaire de colère est typique du Baptiste qui se tient à la charnière de l’Ancien et du Nouveau Testament, où la compréhension de Dieu, de son visage bascule doucement. L’évangile du jour est sur ses lèvres ! Jésus aurait probablement dit non pas que la colère de Dieu demeure sur celui qui refuse de croire ! mais οὐαί pour celui qui refuse de croire ! quel malheur ! Car en vérité, Dieu laisse libre, et c’est plutôt sa tristesse qui repose sur qui refuse de croire ! Anne LECU dit que la ténèbre qui plonge dans la nuit la croix de Jésus, n’est autre que la tristesse du Père qui enveloppe la terre. 

Aujourd’hui le Baptiste rend témoignage à Jésus. Il reconnait en lui Celui qui vient du Père et dit les paroles du Père. Car l’Esprit repose sur lui ! Jean a vu descendre et reposer l’Esprit sur Jésus tandis qu’il le baptisait. Jean est témoin de l’amour du Père pour son Fils, l’amour qui est don, l’Esprit qui est don. Et aujourd’hui nous sommes invités à la foi. Cela relève de notre choix. Choisir de croire ou refuser de croire !
La foi à laquelle nous sommes invités, n’a rien de vaporeux. Elle nous met en route. L’évangile dit : Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie.  Les verbes utilisés pour croire et refuser de croire, ne sont pas pure négation l’un de l’autre : croire : πιστεύω, refuser de croire : ἀπειθέω. Ce n’est pas : qui croit et qui ne croit pas, mais qui croit et qui refuse de croire ! certaines traductions opposent : celui qui met sa foi dans le Fils et celui qui refuse d’obéir au Fils. Et nous en venons au texte des Actes : les apôtres ont dû faire un long chemin de foi, vivre un creuset de la foi. Alors maintenant ils sont capables d’accepter d’obéir à Dieu… « il faut obéir à Dieu, plutôt qu’aux hommes ». Le verbe utilisé, n’est pas celui qu’on aurait imaginé : l’obéissance-écoute ὑπακοή mais l’obéissance de la foi πειθαρχέω. Demandons la grâce d’une telle obéissance, elle libère, comme elle a libéré les apôtres. On n’emprisonne pas l’Évangile.  

Invitation à la prière du Notre Père

Tournons-nous vers le Père, et d’un même cœur, prions-le, de toute notre foi !

Sr Myrèse


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