lundi 21 novembre 2022

Liturgie de la Parole, 34e lundi TO

 (sœur Marie-Christine)

Introduction

Bonjour. En ce 21 novembre l’Église fait mémoire de la Présentation de la Vierge Marie. Voici l’introduction que fait le Missel de l’assemblée pour la semaine : « L’Église célèbre aujourd’hui l’offrande intérieure qui fit de Marie, pour toujours, l’humble et fidèle « servante du Seigneur ». D’après un évangile apocryphe, cette offrande aurait pris une forme extérieure : Marie aurait été présentée, dès son enfance, au Temple de Jérusalem. En évoquant cette présentation dans sa liturgie, l’Église ne garantit pas la réalité historique d’un événement sans fondement dans l’Écriture. Ce qui est sûr, c’est qu’un don total de soi disposa la jeune fille de Nazareth à devenir, au jour de l’Annonciation, le Temple vivant du Fils de Dieu et, par la suite, à entrer le jour de l’Assomption, dans le Temple éternel de la gloire du Père. Si la Vierge est devenue le modèle de toute vie consacrée dans l’Église, c’est par ce don qu’elle a fait de tout son être à Dieu[1] ».

Avec Marie, avec les 144 000 de l’Apocalypse qui « suivent l’Agneau partout où il va », avec la veuve misérable de l’Évangile qui a mis dans le Trésor du Temple « tout ce qu’elle avait pour vivre », prions maintenant le Seigneur au moyen des Psaumes.

 

Méditation

En guise de méditation, je voudrais vous suggérer quelques touches prises dans les deux lectures, en lien avec la mémoire de la Présentation de la Vierge Marie.

L’Agneau de l’Apocalypse se tient debout sur la montagne de Sion, la montagne du Temple. Debout, l’attitude du vivant, l’attitude du ressuscité, l’attitude du Fils. Comme Marie soyons debout, demeurons fermes, ancrés sur le Roc, le Christ.

Les 144 000 portent, inscrit sur leur front, le nom de l’Agneau et de son Père : nous portons inscrit en nous ce Nom unique, à la fois celui de l’Agneau et celui de son Père. Comme Marie qu’il rayonne sur notre front, sur notre visage, en toute notre vie.

Jean entend une voix qui pourrait être effrayante, puisqu’elle est comme les grandes eaux ou un fort coup de tonnerre. Ces forces cosmiques qui peuvent tout détruire, tout balayer. Faut-il avoir peur ? Non car il s’agit en même temps d’un chant. Chacun de ceux qui chantent s’accompagne d’une cithare. Comme pour donner plus d’ampleur à ce chant à tonalité liturgique, un chant de victoire aussi. C’est étonnant ! Ils sont différents et en même temps accordés les uns aux autres pour une immense harmonie. La grande force de l’unité dans la diversité et la complémentarité. Tout un symbole de la vie communautaire, de la vie en Église, de la vie dans la société. Comme Marie chantons le Seigneur dont l’amour s’étend d’âge en âge. Chantons-le par notre communion fraternelle et par le quotidien de nos vies.

Ils sont devant le Trône, en présence de « Celui qui siège sur le Trône » et que Jean évite de nommer autrement dans ces passages.[2] Nous pouvons penser qu’il s’agit du Père de l’Agneau mentionné au début de notre lecture. Comme Marie, vivons en sa présence.

Ils ont été rachetés, rachetés par l’Agneau et pour Dieu comme le précise le verset 9 du chapitre 5. Comme Marie nous sommes des sauvés, vivons dans l’action de grâce.

Est-ce une belle liturgie ! Pas seulement, c’est aussi du mouvement, de l’action : « Ceux-là suivent l’Agneau partout où il va ». Comme Marie soyons toujours plus disciples du Seigneur, suivons-le jour après jour.

La veuve misérable de l’Évangile donne deux piécettes au trésor du Temple. Comme elle, comme Marie, n’ayons pas peur de donner le peu que nous pouvons donner aujourd’hui.

La veuve a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Comme elle, comme Marie, que nos vies soient une offrande à la louange de la gloire du Seigneur qui habite les cœurs.


Introduction au Notre Père

Seigneur nous portons inscrit en nous ton Nom et le Nom de l’Agneau, c’est pourquoi nous te chantons avec une confiance filiale… Notre Père

 

Prière d’envoi

Dieu d’amour et de miséricorde, que ta grâce nous accompagne et nous fortifie.

Aide-nous, aide tous les hommes et femmes à ne pas t’éteindre en eux, à se laisser transformer par ta présence.



[1] Missel de l’assemblée pour la semaine par les bénédictins de Clervaux, Hautecombe, Saint André, Éditions Brepols / Paris 1975, p 1800

[2] Voir Apocalypse 4,9 ; 5,1.13 ; 6,16 et 7,15

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