(sœur Marie-Christine)
Introduction
Bonjour.
En ce 21 novembre l’Église fait mémoire de la Présentation de la Vierge Marie.
Voici l’introduction que fait le Missel de l’assemblée pour la
semaine : « L’Église célèbre aujourd’hui l’offrande intérieure
qui fit de Marie, pour toujours, l’humble et fidèle « servante du
Seigneur ». D’après un évangile apocryphe, cette offrande aurait pris une
forme extérieure : Marie aurait été présentée, dès son enfance, au Temple
de Jérusalem. En évoquant cette présentation dans sa liturgie, l’Église ne
garantit pas la réalité historique d’un événement sans fondement dans
l’Écriture. Ce qui est sûr, c’est qu’un don total de soi disposa la jeune fille
de Nazareth à devenir, au jour de l’Annonciation, le Temple vivant du Fils de
Dieu et, par la suite, à entrer le jour de l’Assomption, dans le Temple éternel
de la gloire du Père. Si la Vierge est devenue le modèle de toute vie consacrée
dans l’Église, c’est par ce don qu’elle a fait de tout son être à Dieu[1] ».
Avec
Marie, avec les 144 000 de l’Apocalypse qui « suivent l’Agneau partout où il va », avec la veuve misérable de l’Évangile qui a mis dans le Trésor du Temple
« tout ce qu’elle avait pour vivre »,
prions maintenant le Seigneur au moyen des Psaumes.
Méditation
En
guise de méditation, je voudrais vous suggérer quelques touches prises dans les
deux lectures, en lien avec la mémoire de la Présentation de la Vierge Marie.
L’Agneau
de l’Apocalypse se tient debout sur la montagne de Sion, la montagne du Temple.
Debout, l’attitude du vivant, l’attitude du ressuscité, l’attitude du Fils.
Comme Marie soyons debout, demeurons fermes, ancrés sur le Roc, le Christ.
Les
144 000 portent, inscrit sur leur front, le nom de l’Agneau et de son
Père : nous portons inscrit en nous ce Nom unique, à la fois celui de l’Agneau
et celui de son Père. Comme Marie qu’il rayonne sur notre front, sur notre
visage, en toute notre vie.
Jean
entend une voix qui pourrait être effrayante, puisqu’elle est comme les grandes
eaux ou un fort coup de tonnerre. Ces forces cosmiques qui peuvent tout
détruire, tout balayer. Faut-il avoir peur ? Non car il s’agit en même
temps d’un chant. Chacun de ceux qui chantent s’accompagne d’une cithare. Comme
pour donner plus d’ampleur à ce chant à tonalité liturgique, un chant de
victoire aussi. C’est étonnant ! Ils sont différents et en même temps
accordés les uns aux autres pour une immense harmonie. La grande force de
l’unité dans la diversité et la complémentarité. Tout un symbole de la vie
communautaire, de la vie en Église, de la vie dans la société. Comme Marie
chantons le Seigneur dont l’amour s’étend d’âge en âge. Chantons-le par notre
communion fraternelle et par le quotidien de nos vies.
Ils
sont devant le Trône, en présence de « Celui
qui siège sur le Trône » et que Jean évite de nommer autrement dans
ces passages.[2]
Nous pouvons penser qu’il s’agit du Père de l’Agneau mentionné au début de
notre lecture. Comme Marie, vivons en sa présence.
Ils
ont été rachetés, rachetés par l’Agneau et pour Dieu comme le précise le verset
9 du chapitre 5. Comme Marie nous sommes des sauvés, vivons dans l’action de
grâce.
Est-ce
une belle liturgie ! Pas seulement, c’est aussi du mouvement, de
l’action : « Ceux-là suivent
l’Agneau partout où il va ». Comme Marie soyons toujours plus
disciples du Seigneur, suivons-le jour après jour.
La
veuve misérable de l’Évangile donne deux piécettes au trésor du Temple. Comme
elle, comme Marie, n’ayons pas peur de donner le peu que nous pouvons donner
aujourd’hui.
La
veuve a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. Comme elle, comme Marie, que nos
vies soient une offrande à la louange de la gloire du Seigneur qui habite les
cœurs.
Introduction au Notre
Père
Seigneur
nous portons inscrit en nous ton Nom et le Nom de l’Agneau, c’est pourquoi nous
te chantons avec une confiance filiale… Notre Père
Prière d’envoi
Dieu
d’amour et de miséricorde, que ta grâce nous accompagne et nous fortifie.
Aide-nous,
aide tous les hommes et femmes à ne pas t’éteindre en eux, à se laisser
transformer par ta présence.
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