mardi 8 novembre 2022

Liturgie de la Parole, 32e mardi TO

 (sœur Marie-Christine)

 

Introduction

Bonjour ! Nous sommes rassemblés pour célébrer le Christ Jésus notre Seigneur qui « s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. » Ce texte est lu à Noël, c’est dire son importance.

« Un peuple ardent à faire le bien » cela devrait être l’œuvre première et prioritaire de chaque chrétien ! Et en même temps cette ardeur est invitée à être vraie, humble et modeste : « quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir” ».

L’important n’est pas tant ce que nous faisons, que la manière dont le faisons, avec amour, et pour qui nous le faisons, pour nos sœurs et frères, et par là même, pour le Seigneur.

Saint Paul parle d’un « peuple » : nous ne sommes pas seuls, nous sommes membres d’un peuple et donc appelés à vivre en communion avec nos frères et sœurs.

Chantons, au moyen des Psaumes, « la grâce de Dieu (qui) s’est manifestée pour le salut de tous les hommes ».

 

Méditation

Jésus nous présente dans cette parabole une drôle de figure de Dieu ! Ce maître sans sollicitude envers son serviteur qui a travaillé toute la journée à son service dans les champs, et qui entend qu’il soit encore à son service pour le repas avant de pouvoir enfin manger et boire à son tour.

Une chose me frappe : c’est comme si ce maître n’avait que ce serviteur ! En effet s’il en avait plusieurs, les tâches seraient réparties et un autre aurait préparé et servi le dîner !

C’est à souligner : comme si pour le maître chacun est unique. Mais alors ? Déjà cela éloigne l’ancienne traduction liturgique qui parlait de « serviteurs quelconques ». Mais pour Dieu personne n’est quelconque et je n’aimais pas cette traduction ni celle de la Bible de Jérusalem « serviteurs inutiles ». Si nous sommes inutiles, ce n’est pas très motivant pour agir ! Et pour le Seigneur y a-t-il une action inutile ? Lui qui récompense pour un simple verre d’eau offert (Matthieu 10,42 et Marc 9,41), et qui a dit « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” » (Matthieu 25,40)

La nouvelle traduction « simples serviteurs » nous met à notre place : nous sommes des serviteurs, rien que des serviteurs, donc tous à égalité. « Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur. » (1Samuel 16,7) Même si ce que nous faisons est important aux yeux des hommes, aux yeux de l’Église, ce n’est qu’un service, à la suite du Serviteur, le Christ Jésus lui-même. «Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. »

Pour vivre cela nous avons grandement besoin de faire nôtre la prière des disciples, prière qui précède notre passage et que nous avons entendu hier « Augmente en nous la foi ! » Oui Seigneur, augmente en nous la foi, augmente en nous la confiance en toi, augmente en nous ce lien vital qui nous fait demeurer en ta présence en toutes circonstances. Nous t’en prions que ce grand arbre de notre moi soit déraciné et aille se jeter dans l’océan de ta miséricorde. Que nous soyons heureux de la place unique que tu nous offres, cette place, ce service que tu as vécu le premier et qui est le chemin de la vraie vie avec toi dès maintenant. Toi qui as dit « Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. Celui qui veut être parmi vous le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. » (Marc 10,43-45)

Seigneur, n’arrête pas l’œuvre de tes mains, en moi et en chaque personne. (cf. Psaume 137,8). Que nous trouvions notre joie à être tes simples serviteurs, toi le Serviteur.

 

Introduction au Notre Père

« La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes ». Unis dans le même Esprit, nous pouvons chanter avec confiance la prière reçue du Sauveur : Notre Père !

 

Prière d’envoi

Fais de nous des hommes et des femmes qui vivent de la foi, Seigneur Dieu. Développe ce que tu as semé en nous au jour de notre baptême, pour que nous mettions toutes nos forces à te servir, sans attendre d’autre récompense que Toi. Notre joie n’est-elle pas d’être des serviteurs, des servantes de Jésus ton Serviteur Bien-Aimé ?

Lui qui vit avec toi dans l’unité du Saint Esprit, Dieu pour les siècles des siècles.

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