Luc 13, 21-35
(Danièle)
Dans sa lettre aux Éphésiens, st Paul nous demande de
puiser notre énergie dans le Seigneur, dans sa force. Pour tenir contre les
dominateurs et les esprits du mal, il
nous conseille de prendre l'équipement de combat, le ceinturon de la
vérité, le bouclier de la foi et le glaive de l'Esprit
Coïncidence, la semaine dernière, j'ai découvert les
accords toltèques, cette civilisation du 10° au 13° siècle, « comment
devenir un chevalier des temps modernes » ? Je me suis demandée, se seraient-ils servis de la lettre
de saint Paul pour écrire leurs accords ?
Le ceinturon (un parchemin) : Ne faites aucune supposition, ça
entraîne malentendus, drames et séparations. Cherchez toujours la vérité !
(Ayez toujours autour des reins le ceinturon de la vérité).
Le bouclier : il faut s’immuniser contre les opinions et les actes des autres. (Le bouclier
de la foi, pour éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais)
L'épée (le glaive) : arme à double tranchants. Que votre
parole soit impeccable, c'est un outil de communication qui peut provoquer le
chaos. Affirmer ce que l'on pense vraiment en évitant de mentir ou de médire.(Prenez
le glaive de l'Esprit, c'est à dire la Parole de Dieu. Qu'une parole juste me
soit donnée pour faire connaître l’Évangile).
La clef : Faites toujours de votre mieux, ainsi vous ne vous
sentirez pas coupable, vous n 'aurez pas de regret. « puisez votre
énergie dans le Seigneur »
Dans l’Évangile de Luc, il sera question de renard et de
poule. Le renard, cet animal rusé, c'est ainsi que Jésus nomme Hérode et la
poule, c'est l'image que Jésus donne
pour dire qu'il a voulu rassembler ses enfants comme une poule qui rassemble
ses poussins sous ses ailes.
Le soir, avec le psaume 90, on chante « Le Seigneur te
couvre de ses ailes »
« Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est
une armure, un bouclier »...
Et dans le psaume 3, nous chantons « Mais toi,
Seigneur, mon bouclier, tu tiens haute ma tête » Et dans le psaume
16, « A l’ombre de tes ailes,
cache-moi »
Des pharisiens disent à Jésus « pars, va-t'en d'ici,
Hérode veut te tuer ». Pourquoi les pharisiens donnent-ils cet
avertissement à Jésus ? Ils ne le faisaient certainement pas pour son
intérêt, ni pour le faire revenir plus vite à Jérusalem. Jésus comprend de
suite que ce message vient d'Hérode. Sa réponse aux pharisiens « dites à
ce renard que le troisième jour, j'arrive au terme ». Comme un renard,
Hérode est rusé. Il a vu les miracles de Jésus et il ne veut pas réellement le
faire mourir, d'une certaine manière, il craint Jésus alors, il emploie les
pharisiens pour éloigner Jésus du pays qu'il gouverne. Jésus doit continuer sa
route pendant le court temps qui lui reste, car « il ne convient pas qu'un
prophète périsse hors de Jérusalem ». Faut-il prendre cette phrase avec
ironie ? Tous les prophètes ne sont pas morts à Jérusalem. Il veut sans
doute dire aux pharisiens, même si Hérode veut me tuer, ce n'est pas ici que je
mourrai, je n'ai pas fini ma route.
Il ne se fait pas d'illusion à propos d'Hérode. Jésus
constate son échec. Malgré ses nombreuses tentatives, il n'a pas été reçu. Jérusalem
a raté l'occasion. Dieu voulait « rassembler ses enfants comme la poule
rassemble ses poussins sous ses ailes ». Il veut nous rassembler sous les
ailes de Dieu qui nous offre toujours son amour, sa tendresse. C'est tentant,
ça donne envie de nous y blottir. Pour cela, il faut garder notre cœur tourné
vers Dieu, vers ce qu'il veut pour nous.
« Voici que le temple est abandonné à
vous-mêmes ». Jésus connaît les hommes, il sait qu'ils vont devenir
comme un bateau qui a rompu ses amarres... Bientôt, seul le silence aura du
sens, le silence qui devient lieu de la germination de la nouveauté, jusqu'à ce
que vienne le jour »(Jean-Luc Fabre)
Certains pensent que cette dernière phrase « jusqu'à
ce que vienne le jour » annonce l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem,
le jour des Rameaux mais Jésus a parlé de sa mort prochaine donc, c'est une
mauvaise interprétation. « Jusqu'à ce que vienne le jour », ça veut
plutôt dire « vous ne me verrez plus, jusqu'à mon retour dans la
gloire ».
Jésus pleure sur Jérusalem, sur la dureté du cœur des
hommes, sur les égoïsmes, sur la société qui fonctionne sur base d'injustice,
d'hypocrisie, de mépris des humbles...
Alors nous, sachons nous préoccuper des pauvres, restons
humbles. Accrochons-nous à la Parole de Dieu, à l'Esprit de Dieu. C'est la
seule arme du chrétien. Soyons sans crainte ! Jésus est le chemin mais il
est aussi notre compagnon sur ce chemin.
Invitation au Notre Père
Dieu nous rassemble sous ses ailes. Avec Jésus, redisons la prière qu'il nous a apprise en l'appelant Père.
Prière de conclusion
Bénis sois tu Seigneur ! Malgré ta mort imminente, tu
continuais à prendre soin des personnes souffrantes.
Aide-nous à persévérer à faire le bien malgré les
difficultés et l'impression que tout va mal.
Aide-nous à garder l'espérance envers et contre tout.
Nous te prions aussi pour Jérusalem, cette ville où règnent
de nombreux conflits. Aide-la à rassembler les gens « comme une poule
rassemble ses poussins »
Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.
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