jeudi 27 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 30e jeudi TO

 

Luc 13, 21-35

(Danièle)

 Introduction

Dans sa lettre aux Éphésiens, st Paul nous demande de puiser notre énergie dans le Seigneur, dans sa force. Pour tenir contre les dominateurs et les esprits du mal, il  nous conseille de prendre l'équipement de combat, le ceinturon de la vérité, le bouclier de la foi et le glaive de l'Esprit

Coïncidence, la semaine dernière, j'ai découvert les accords toltèques, cette civilisation du 10° au 13° siècle, « comment devenir un chevalier des temps modernes » ? Je me suis  demandée, se seraient-ils servis de la lettre de saint Paul pour écrire leurs accords ?

Le ceinturon (un parchemin) : Ne faites aucune supposition, ça entraîne malentendus, drames et séparations. Cherchez toujours la vérité ! (Ayez toujours autour des reins le ceinturon de la vérité).

Le bouclier : il faut s’immuniser contre les opinions et  les actes des autres. (Le bouclier de la foi, pour éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais)

L'épée (le glaive) : arme à double tranchants. Que votre parole soit impeccable, c'est un outil de communication qui peut provoquer le chaos. Affirmer ce que l'on pense vraiment en évitant de mentir ou de médire.(Prenez le glaive de l'Esprit, c'est à dire la Parole de Dieu. Qu'une parole juste me soit donnée pour faire connaître l’Évangile).

La clef : Faites toujours de votre mieux, ainsi vous ne vous sentirez pas coupable, vous n 'aurez pas de regret. « puisez votre énergie dans le Seigneur »

Dans l’Évangile de Luc, il sera question de renard et de poule. Le renard, cet animal rusé, c'est ainsi que Jésus nomme Hérode et la poule, c'est l'image que Jésus  donne pour dire qu'il a voulu rassembler ses enfants comme une poule qui rassemble ses poussins sous ses ailes.

Le soir, avec le psaume 90, on chante « Le Seigneur te couvre de ses ailes »

« Tu trouves sous son aile un refuge, sa fidélité est une armure, un bouclier »...

Et dans le psaume 3, nous chantons « Mais toi, Seigneur, mon bouclier, tu tiens haute ma tête » Et dans le psaume 16,  « A l’ombre de tes ailes, cache-moi »

 Après l’Évangile

Des pharisiens disent à Jésus « pars, va-t'en d'ici, Hérode veut te tuer ». Pourquoi les pharisiens donnent-ils cet avertissement à Jésus ? Ils ne le faisaient certainement pas pour son intérêt, ni pour le faire revenir plus vite à Jérusalem. Jésus comprend de suite que ce message vient d'Hérode. Sa réponse aux pharisiens « dites à ce renard que le troisième jour, j'arrive au terme ». Comme un renard, Hérode est rusé. Il a vu les miracles de Jésus et il ne veut pas réellement le faire mourir, d'une certaine manière, il craint Jésus alors, il emploie les pharisiens pour éloigner Jésus du pays qu'il gouverne. Jésus doit continuer sa route pendant le court temps qui lui reste, car « il ne convient pas qu'un prophète périsse hors de Jérusalem ». Faut-il prendre cette phrase avec ironie ? Tous les prophètes ne sont pas morts à Jérusalem. Il veut sans doute dire aux pharisiens, même si Hérode veut me tuer, ce n'est pas ici que je mourrai, je n'ai pas fini ma route.

Il ne se fait pas d'illusion à propos d'Hérode. Jésus constate son échec. Malgré ses nombreuses tentatives, il n'a pas été reçu. Jérusalem a raté l'occasion. Dieu voulait « rassembler ses enfants comme la poule rassemble ses poussins sous ses ailes ». Il veut nous rassembler sous les ailes de Dieu qui nous offre toujours son amour, sa tendresse. C'est tentant, ça donne envie de nous y blottir. Pour cela, il faut garder notre cœur tourné vers Dieu, vers ce qu'il veut pour nous.

« Voici que le temple est abandonné à vous-mêmes ». Jésus connaît les hommes, il sait qu'ils vont devenir comme un bateau qui a rompu ses amarres... Bientôt, seul le silence aura du sens, le silence qui devient lieu de la germination de la nouveauté, jusqu'à ce que vienne le jour »(Jean-Luc Fabre)

Certains pensent que cette dernière phrase « jusqu'à ce que vienne le jour » annonce l'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, le jour des Rameaux mais Jésus a parlé de sa mort prochaine donc, c'est une mauvaise interprétation. « Jusqu'à ce que vienne le jour », ça veut plutôt dire « vous ne me verrez plus, jusqu'à mon retour dans la gloire ».

Jésus pleure sur Jérusalem, sur la dureté du cœur des hommes, sur les égoïsmes, sur la société qui fonctionne sur base d'injustice, d'hypocrisie, de mépris des humbles...

Alors nous, sachons nous préoccuper des pauvres, restons humbles. Accrochons-nous à la Parole de Dieu, à l'Esprit de Dieu. C'est la seule arme du chrétien. Soyons sans crainte ! Jésus est le chemin mais il est aussi notre compagnon sur ce chemin.

 Sources : Père Jean-Luc Fabre

Invitation au Notre Père

Dieu nous rassemble sous ses ailes. Avec Jésus, redisons la prière qu'il nous a apprise en l'appelant Père.

Prière de conclusion

Bénis sois tu Seigneur ! Malgré ta mort imminente, tu continuais à prendre soin des personnes souffrantes.

Aide-nous à persévérer à faire le bien malgré les difficultés et l'impression que tout va mal.

Aide-nous à garder l'espérance envers et contre tout.

Nous te prions aussi pour Jérusalem, cette ville où règnent de nombreux conflits. Aide-la à rassembler les gens « comme une poule rassemble ses poussins »

Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

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