samedi 15 octobre 2022

Liturgie de la Parole, 28e samedi TO

(sœur Marie-Raphaël)

Ouverture

Nous faisons mémoire de sainte Thérèse d’Avila, une femme de son temps, une femme de tous les temps. Qui nous fait comprendre que la vie mystique n’est pas une vie passive, faite d’extases à huis clos, mais que la véritable extase est « sortie de soi » pour se mettre activement au service de la Majesté divine… Elle nous invite à comprendre que la sainteté est pour tous, que nous sommes tous appelés à une rencontre personnelle avec Dieu.

Avec les équipes en retraite, nous réfléchissons au thème du pardon. Et comme par hasard, l’évangile de ce jour parle d’une « péché qui ne sera pas pardonné ». Le pardon de Dieu n’est-il donc pas inconditionnel ? Avant d’entrer dans le chant des psaumes et l’écoute de la Parole, faisons nôtre cette prière de Paul que nous entendrons dans la lettre aux Ephésiens : « Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, nous donne un esprit de sagesse qui nous le révèle et nous le fasse vraiment connaître. Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur, pour que nous sachions quelle espérance nous ouvre son appel… »

Résonances

Le chapitre 12 de l’évangile de Luc est un discours que Jésus adresse aux foules et en particulier à ses disciples. Ce discours est un appel à la vigilance : un appel à prendre en considération que notre comportement d’aujourd’hui porte à conséquence sur l’avenir. Nous ne vivons pas dans un pur présent. Nous vivons dans un temps qui avance et tout se tient. L’imaginaire croyant (juif ou chrétien) parle d’un « jugement » qui nous attend au terme de notre parcours. Nous comparaitrons « devant les anges de Dieu », dit l’évangile. Et il y aura beaucoup de miséricorde, mais il y aura aussi des fautes qui ne seront pas pardonnées. C’est une des paroles énigmatiques de Jésus dans l’évangile. Elle correspond peut-être à ce que dit le Dieu de Moïse dans la révélation au Sinaï : un Dieu jaloux, qui ne supporte pas que son nom soit prononcé en vain, ou même contre lui. Un Dieu qui visite la faute sur 3 ou 4 générations, qui n’innocente pas les coupables, mais qui ajoute, dans un même souffle, qu’il garde son amour et sa fidélité sur mille générations, pourvu qu’on l’accueille. Autrement dit : c’est un Dieu qui nous prend au sérieux. Il ne nous infantilise pas, il nous responsabilise. Il nous demande compte de notre vie. Si nous prenons au sérieux ce Dieu qui nous prend au sérieux, nous entrons dans l’émerveillement de sa grâce.

Comme Paul dans sa lettre aux Ephésiens. Il a entendu parler de la conversion des Ephésiens, et il déborde d’action de grâce. Il rassemble en quelques lignes une vision dense du salut. Il évoque la puissance inouïe que Dieu a déployée dans la résurrection du Christ et le fait que cette puissance, cette énergie, continue à agir sur nous, sur le monde à venir, sur toutes les puissances qui dominent ce monde. Osons, nous aussi, nous en émerveiller.

Prière

Seigneur, tu déploies pour nous, les croyants, une puissance incomparable, l’énergie, la force, la vigueur que tu as mise en œuvre dans la résurrection du Christ. Nous te rendons grâce ! Que cette énergie nous habite et nous guide intérieurement vers l’accomplissement de ta volonté, selon l’appel particulier que tu adresse à chacun de nous.

Aucun commentaire: