dimanche 28 mai 2017

Je me suis laissé trouver

Es 65
1 Je me suis laissé approcher par qui ne me demandait rien,
je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas.
J’ai dit : « Me voici ! Me voici ! » à une nation qui n’invoquait pas mon nom.
2 J’ai tendu les mains, tout le jour, vers un peuple rebelle,
vers ceux qui suivent le mauvais chemin, entraînés par leurs pensées.

Viens Esprit Saint, viens nous rejoindre tous ces jours où nous ne te demandons rien, tous ces jours où nous ne te cherchons pas.

Je me suis laissé approcher par qui ne me demandait rien : avant-dernier chapitre du livre d’Esaïe qui s’ouvre sur un très beau duo de versets, écrit tout en poésie et en contraste. Beau dans la forme et magnifique dans le sens. La TOB écrit « je me suis laissé rechercher » malgré la contradiction avec le verset suivant. Contempler ce Dieu qui se laisse approcher… quelle que soit la demande qui habite les cœurs.

je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas : Paul reprendra ces mots dans son épître aux Romains (10,20) en désignant les « païens », confirmant ainsi l’intuition d’Esaïe et ouvrant largement la porte des communautés chrétiennes aux « non-juifs ». Mais il y a dans nos vies tant d’épisodes où nous ne le cherchons pas… et voilà que nous est dit une vraie parole d’espérance : même à ces moments-là, Dieu se laisse trouver. Dans ces mots s’expriment si bien à la fois le désir de Dieu, sa « disponibilité », son respect de notre rythme et de notre liberté.

J’ai dit : « Me voici ! Me voici ! » à une nation qui n’invoquait pas mon nom : « me voici » : des mots qui parcourent la Bible, dit par l’homme en réponse à son Dieu, dit d’abord par Dieu, avec insistance (exprimée dans la répétition) et précédant tout appel !

J’ai tendu les mains, tout le jour, vers un peuple rebelle, vers ceux qui suivent le mauvais chemin, entraînés par leurs pensées : des mains tendues, suppliantes, qui invitent, qui attendent aux long des heures du jour…  Mains tendues vers les fils d’Israël (pour Paul) ou vers ceux d’entre eux qui suivent de mauvais chemins comme cela va être développé dans la suite.


Seigneur Jésus, ton désir de nous rassembler auprès de toi n’a d’égal que ta patience et ton respect de notre cheminement. Tu es le Dieu qui se laisse approcher, qui se laisse trouver. Béni sois-tu ! Donne-nous de voir ta main tendue, donne-nous de répondre à son invitation. Et mets sur nos lèvres ce « me voici » que tu nous apprends toi-même. 

1 commentaire:

Philippe a dit…

Merci de nous faire découvrir ces magnifiques textes et de nous les présenter sobrement avec un regard pour aujourd'hui.
Philippe.