Es 64
9
Elles sont devenues un désert, tes villes saintes ;
Sion
est devenue un désert, Jérusalem, une désolation.
10
Notre Maison sainte et resplendissante,
où
nos pères te louaient,
est
devenue la proie du feu ;
tout
ce qui nous était cher est en ruines.
11
Peux-tu rester insensible à cela, Seigneur, te taire et nous humilier à
l’excès ?
Viens Esprit Saint, vient nous révéler la
tendresse et la compassion qui habitent le cœur de notre Dieu.
Elles sont devenues un désert, tes villes
saintes ; Sion est devenue un désert, Jérusalem, une désolation : ils
sont revenus d’exil, mais la désillusion est grande ; le temple n’a pu
être reconstruit, à part quelques fondations et l’autel ; c’est la
désolation, la haine entre frères, la peur et le mépris des étrangers…
Notre Maison sainte et resplendissante, où
nos pères te louaient, est devenue la proie du feu ; tout ce qui nous était
cher est en ruines : les conditions de vie sont très difficiles, les
rivalités, la violence entraînent le découragement et les récriminations.
Peux-tu rester insensible à cela, Seigneur,
te taire et nous humilier à l’excès ? : alors voilà de nouveau Dieu
responsable de cette humiliation… Mais peut-être la question est-elle une
interpellation, une profession de foi de la part du prophète : non, Dieu n’est
pas insensible ! Le psalmiste l’avait affirmé avec force : « Il en coûte au Seigneur de voir
mourir les siens ! » (Ps 116,15). Et la contemplation de Jésus de
Nazareth nous révèle un Dieu « pris aux entrailles » devant la misère
de ceux sur lesquels se pose son regard.
Seigneur, tu
es le Dieu bon et bienfaisant, et la souffrance de tes bien-aimés atteint ton cœur
de Père. Apprends-nous à partager ta compassion.
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