Es 64
4
Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice,
qui se
souvient de toi en suivant tes chemins.
Tu
étais irrité,
mais nous avons encore péché,
et nous nous sommes égarés.
5
Tous, nous étions comme des gens impurs,
et tous nos actes justes n’étaient que
linges souillés.
Tous, nous étions desséchés comme des feuilles,
et nos fautes,
comme le vent, nous emportaient.
6
Personne n’invoque plus ton nom,
nul ne se réveille pour prendre appui sur toi.
Car tu nous as caché ton visage,
tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes.
Viens Esprit Saint, viens nous montrer le
visage de notre Dieu puisqu’il vient à notre rencontre.
Tu viens rencontrer celui qui pratique avec
joie la justice : notre Dieu est un Dieu en mouvement, un Dieu qui
« descend » vers nous, qui vient à notre rencontre ! Michée
rappelait ce que Dieu réclamait de nous (chap. 6) « rien d'autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher
humblement avec ton Dieu ». Esaïe y ajoute une merveilleuse
nuance : « avec joie ». La
joie n’est pas une conséquence, elle est intrinsèque à l’acte de justice. Voilà
la condition pour que s’opère la rencontre avec le Seigneur !
qui se souvient de toi en suivant tes
chemins : faire mémoire, se rappeler ce que Dieu fait (pour son
peuple, pour toi…) ce que Dieu est, et donc se laisser attirer, séduire, au
point de désirer marcher sur son chemin.
Tu étais irrité, mais nous avons encore péché,
et nous nous sommes égarés. Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous
nos actes justes n’étaient que linges souillés. Tous, nous étions desséchés
comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient : Dieu
s’irrite quand ses enfants s’égarent. Le tableau est noir : tous se sont
laissés emportés, desséchés, les images sont suggestives.
Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se
réveille pour prendre appui sur toi : on n’attend plus rien du Seigneur,
on ignore son « nom », on se détourne de sa personne ; on ne dit
plus ce beau verset du psaume (142,8) : « Fais que j'entende au matin ton amour car je compte sur toi. » Redire
à chaque aurore combien on compte sur le Seigneur !
Car tu nous as caché ton visage, tu nous as livrés
au pouvoir de nos fautes : et, en désespoir de cause, voilà la faute
rejetée sur Dieu même ! C’est lui qui livrerait aux péchés ! C’est
lui qui cacherait son visage ! Pourtant le v. 4 parle au contraire d’un
Dieu qui vient à la rencontre (le visage à découvert ?)… de celui qui
pratique la justice…
Seigneur Dieu,
tu viens à notre rencontre, tu viens « converser »
avec les hommes, tu rêves de nous rencontrer sur tes chemins, agissant
joyeusement pour réaliser ta Justice. Permets que nos désirs rejoignent le tien !
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