Si 7
10 Ne sois pas pusillanime dans ta prière,
ne néglige pas de faire l’aumône.
11 Ne ris jamais de l’homme qui est dans l’amertume,
car il est Quelqu’un qui humilie et qui élève.
12 Ne forge pas de mensonge contre ton frère,
ne fais rien de semblable contre ton ami.
13 Garde-toi du mensonge en toute circonstance :
y persister ne conduit à rien de bon.
14 Ne bavarde pas dans l’assemblée des anciens,
ne répète pas tes paroles dans ta prière.
15 Ne déteste pas le travail pénible,
ni le travail des champs créé par le Très-Haut.
Viens Esprit Saint, donne-nous
d’accueillir humblement la parole de ce jour, qu’elle soit présente dans notre
prière et dans nos rencontres.
Ne sois pas
pusillanime dans ta prière, ne néglige pas de faire l’aumône : dans la
diversité de ses conseils, Ben Sirac en revient ici aux « fondamentaux » :
l’aumône et la prière. De l’aumône, il a déjà parlé (3,30 ss) mais de la prière
quasi pas. Il va aujourd’hui nous en donner deux « qualités ». D’abord
la générosité : celui qui veut prier ne doit pas y aller avec un cœur calculateur,
qui réduit la démarche à sa portion minimum, qui calcule ses efforts. La prière
est une réponse, à donner de tout son être. L’aumône comme la prière appelle à
notre générosité.
Ne ris jamais de
l’homme qui est dans l’amertume, car il est Quelqu’un qui humilie et qui
élève : le rire moqueur, le rire qui écrase l’autre est une des formes
les plus pernicieuses du manque d’amour. Celui qui se moque en entraîne d’autres
dans cette attitude qui cherche à écraser davantage celui qui souffre.
Ne forge pas de
mensonge contre ton frère, ne fais rien de semblable contre ton ami : éloge
de la vérité, qui ne peut nuire, au contraire du mensonge, d’autant plus cruel
qu’il touche un proche,…
Garde-toi du mensonge
en toute circonstance : y persister ne conduit à rien de bon : … mais
(évidemment) aussi n’importe quel homme. Ainsi Ben Sira revient aussi sur les
dangers d’une langue imprudente et bavarde.
Ne bavarde pas dans
l’assemblée des anciens, ne répète pas tes paroles dans ta prière : il
enchaîne donc en recommandant la retenue dans ses paroles afin de bénéficier de
l’enseignement des anciens, de qui peut venir la sagesse. Modération aussi des
paroles dans la prière. Ainsi nous comprenons que la générosité que Ben Sirac
vient de nous recommander dans la prière ne touche certes pas l’abondance des
paroles, ni même sans doute la durée, mais la qualité de notre présence, la
disponibilité de notre esprit et de notre cœur.
Ne déteste pas le
travail pénible, ni le travail des champs créé par le Très-Haut : après
la prière, le travail (Ben Sira est-il un peu bénédictin ??! ) :
prendre sa part du travail, quel qu’il soit, même le travail plus pénible ou
celui, parfois peu estimé sans doute, qu'est le travail manuel et
spécialement le travail de la terre. Beau rappel que l’on y collabore plutôt à
la création !
Seigneur Jésus, permets-nous de te rejoindre au cœur de
notre prière, d’être à ton écoute, d’entendre tes invitations, d’y répondre
avec générosité et vérité.
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