Si 7
29 De toute ton âme révère le Seigneur
et vénère ses prêtres.
30 De toute ta force aime celui qui t’a créé,
ne délaisse pas ses ministres.
31 Crains le Seigneur et honore le prêtre,
donne-lui sa part comme il t’a été prescrit,
prémices, sacrifices de réparation, offrande des épaules,
sacrifice de consécration et prémices des choses saintes.
Viens Esprit Saint, habite
nos cœurs aux moments de la liturgie, qu’elle nous unisse dans la louange de
notre Dieu.
De toute ton âme
révère le Seigneur et vénère ses prêtres : révérer… vénérer… la nuance
est faible dans la langue et forte au niveau du sens : révérer, c’est
traiter avec un profond respect ; vénérer, c’est rendre un culte mais
aussi, dans ce cas-ci, éprouver un attachement profond. Mais nous voyons bien
que les deux sont liés et l’attitude vis-à-vis du prêtre découle de celle à l’égard
de Dieu. D’ailleurs Ben Sira, pour être bien clair, poursuivra ce parallélisme
dans les versets suivants.
De toute ta force aime celui qui t’a
créé, ne délaisse pas ses ministres : à Dieu, notre créateur, nous
devons tout ; il nous aime et nous permet de l’aimer à notre tour :
lui-même met ce désir en nous. « Sois
béni de m’avoir créée » disait Claire d’Assise à l’approche de sa
mort. Mais il a voulu des « ministres »,
des personnes qu’il s’est choisies pour le servir, pour « présider le culte » (selon les
traductions). Ces ministres ont ainsi droit à notre reconnaissance, à notre
aide.
Crains le Seigneur et
honore le prêtre : celui qui craint le Seigneur sera béni !
(1,13) et cette reconnaissance revient à Dieu seul. Le prêtre qu’il s’est
choisi mérite, lui, d’être honoré.
donne-lui sa part
comme il t’a été prescrit, prémices, sacrifices de réparation, offrande des
épaules, sacrifice de consécration et prémices des choses saintes : Ben
Sira est très attaché au sacerdoce (voir les chapitres 45, 50…) ainsi qu’au
culte (chap. 47, 49). Il en profite au passage pour faire un petit cours sur
les différents sacrifices tels qu’ils sont notamment décrits dans le Lévitique,
un livre lui aussi post-exilique, quand le pouvoir sacerdotal (avec son
grand-prêtre) est de plus en plus important. Si les sacrifices décrits ont
perdu leur raison d’être avec la venue du Christ, ce passage nous rappelle la
place de la liturgie avec ses gestes et paroles qui expriment notre communion
avec Dieu. Offrir les prémices de nos « récoltes », exprimer notre
désir de réparation, poser un geste de consécration… exprimer notre foi, nous
tourner vers le Seigneur… en Eglise, grâce aux serviteurs de la liturgie.
Seigneur Jésus, toi le seul prêtre, tu es celui qui nous
fait connaître le Père, qui nous conduit à lui. Je te rends grâce pour tous
ceux que tu appelles à être les serviteurs de la communion entre nous et avec
toi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire