Si 7
32 Tends la main au mendiant,
pour que tu sois pleinement béni.
33 Que la faveur de tes dons aille à tous les vivants,
au mort même ne refuse pas ta grâce.
34 Ne te détourne pas de ceux qui pleurent,
avec les affligés, afflige-toi.
35 N’hésite pas à visiter les malades ;
c’est pour de telles actions que tu seras aimé.
36 Quoi que tu fasses, souviens-toi de ta fin
et jamais tu ne pécheras.
Viens Esprit Saint, viens
Esprit d’amour, qu’au travers de cette parole nous soyons appelés à regarder
autrement nos frères, à les aimer en vérité.
Tends la main au
mendiant : tendre la main pour donner à celui qui quémande ; mais
tendre la main a bien d’autres sens : aider, entraîner, soutenir… Pourtant
les diverses traductions restent bien dans le registre de l’aumône, avec une
nuance d’abondance : « donne largement » ou « sois généreux »,
et souvent non pas au mendiant mais au pauvre : non pas nécessairement à
celui qui demande, mais à celui qui est dans le besoin, ce qui invite d’abord à
ouvrir les yeux…
pour que tu sois
pleinement béni : « que le Seigneur te bénisse » précisent
les autres versions, ce qui va sans doute de soi si on comprend la voix passive
comme le résultat de l’action de Dieu… mais qui va encore mieux en le disant,
surtout par contraste avec le verset 35. Etre béni de Dieu ! Toute l’histoire
biblique est remplie de la bénédiction de Dieu, depuis la création, en passant
par tous les grands patriarches… jusqu’à l’Evangile. Etre béni de Dieu, c’est
recevoir sa vie et pouvoir la transmettre… c’est, à travers ma vie, transmettre
son alliance.
Que la faveur de tes
dons aille à tous les vivants, au mort même ne refuse pas ta grâce : la
faveur suppose une bienveillance, une attention particulière, un don qui ne va
pas de soi. Ben Sirac dépasse ici le simple devoir d’aumône, il recommande une
générosité attentive pour les vivants et un grand respect pour les morts.
Ne te détourne pas de
ceux qui pleurent, avec les affligés, afflige-toi : partager la peine…
de ceux qui sont en deuil ou qui connaissent toute sorte de souffrances ; ne
pas s’en détourner mais voir, regarder, s’arrêter, compatir… tel que le fera
Jésus.
N’hésite pas à visiter
les malades : Ben Sira continue de reprendre les instructions des
prophètes et du Deutéronome, et annonce celles énoncées dans l’Evangile.
c’est pour de telles
actions que tu seras aimé : « les
gens t’aimeront » propose une autre traduction ; en effet l’amour
de Dieu pour ses créatures est inconditionnel, il ne dépend pas de nos « bonnes
actions », au contraire sans doute de celles des hommes qui nous entourent…
Quoi que tu fasses, souviens-toi de ta fin et
jamais tu ne pécheras : et l’habituel et ultime avertissement de l’auteur
à la fin du chapitre.
Seigneur Jésus, toi qui reçus de ton Père la tâche de bénir
les humains pour qu’ils aient en partage ta vie divine, accorde-nous aujourd’hui
ta bénédiction afin que nous puissions être habités de ta présence et, à notre tour,
être instrument de ta révélation aux hommes, en ce jour.
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