samedi 4 février 2023

Liturgie de la Parole, 4e samedi TO

(sœur Marie-Christine)

 

Introduction

Nous sommes rassemblés au nom du Seigneur, à l’écoute de sa Parole. Ce 4 février est la sainte Véronique, dont le nom signifie : vraie icône : qu’elle nous aide à nous laisser transformer par le Christ ; qu’il habite et rayonne en nous et à travers nous.

Vatican News m’a rappelé, je cite : « la Journée internationale de la fraternité humaine et quatrième anniversaire de la signature du document historique à Abu Dhabi par le Pape François et le grand imam d'Al-Azhar. En ce jour reçoivent leur récompense les co-lauréats du Prix Zayed 2023 pour la fraternité humaine : la communauté de Sant'Egidio et l’activiste kenyane surnommée "Mama Shamsa".

La Communauté de Sant'Egidio, un mouvement laïc d'inspiration chrétienne basé à Rome, a été récompensée, précise le comité du Prix Zayed, «pour sa contribution au succès des négociations de paix et à la résolution des conflits par la diplomatie religieuse et le dialogue interculturel, en promouvant la paix dans différents endroits du monde, du Guatemala au Mozambique». Ses membres fournissent également des services de solidarité aux communautés locales dans différentes parties du monde. «Ils continuent notamment à aider les réfugiés et à soutenir leur intégration dans les sociétés d'accueil, par le biais de l'initiative "Corridors humanitaires", qui étend également le soutien aux communautés les plus pauvres du monde».

Shamsa Abubakar Fadhil, connue sous le nom de "Mama Shamsa", militante communautaire et bâtisseuse de paix au Kenya, a quant à elle été récompensée «pour avoir aidé les jeunes au Kenya et les avoir sauvés de la violence, de la criminalité et de l'extrémisme en leur fournissant conseils, assistance et formation». Shamsa Abubakar Fadhil a mené de grandes campagnes au Kenya et dans toute l'Afrique «pour sensibiliser à la violence contre les femmes et à l'autonomisation[1] des femmes et des jeunes», souligne le comité. »[2]

L’autonomisation c’est « le processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d’un état de sujétion, acquiert la capacité d’user de la plénitude de ses droits, s’affranchit d’une dépendance d’ordre social, moral ou intellectuel ». Je vous partage cette nouvelle, pour que nous les portions plus particulièrement dans notre prière, ainsi que tous ceux et celles qu’ils essayent d’aider. Pensons aussi au Pape François, pèlerin de la paix et de la fraternité humaine au Congo et maintenant au Soudan du sud. Pensons enfin aux personnes atteintes d’un cancer en cette journée internationale de lutte contre le cancer.

Faisons-le maintenant en nous unissant à la prière de l’Église et des croyants par le chant des psaumes.

 

Méditation

Les Apôtres se réunissent autour de Jésus à leur retour de mission et font leur rapport, sans doute un peu excités. Jésus leur dit alors : « Venez à l’écart dans un endroit désert, et reposez- vous un peu. » Prendre de la distance et du recul est nécessaire. C’est sans doute pour cela que la traversée du lac est si longue que les gens ont le temps d’accourir de tous côtés et d’arriver avant eux. Il faut normalement plus de temps pour faire le tour du lac à pied que pour le traverser en barque ! Ici c’est le contraire. Cette « grande foule… comme des brebis sans berger » attend tellement de Jésus !

Jésus « fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. » Cette foule en quête de sens a soif avant tout d’une parole de vie. Le « Dieu de la paix » travaille les cœurs. Par Jésus, Il désire les former en tout ce qui est bon, pour accomplir sa volonté, et réaliser en eux ce qui est agréable à ses yeux, comme le souhaite l’auteur de la lettre aux Hébreux.

Est-ce que je le souhaite moi aussi ? Est-ce que je me laisse enseigner au plus intime ?

« Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ; moi, je les connais, et elles me suivent »[3] dit le verset de l’Évangile, citant saint Jean. Ce bon Berger nous connaît, chacun par notre nom propre. Son cœur est saisi de compassion. Il regarde et invite chacun : « je veux te faire vivre vraiment, je veux te conduire par le juste chemin pour l’honneur de mon nom et surtout pour ton vrai bonheur. Écoute-moi, nourris-toi de ma Parole, prends du temps avec moi, laisse-toi régénérer par moi jour après jour. »

Si je me laisse enseigner et nourrir par Jésus, ma vie prend une dimension et une fécondité, cachées, mais réelles. « Toute âme qui s’élève, élève le monde » disait Élisabeth Leseur, et notre monde a bien besoin d’être élevé !

Que la compassion de Jésus habite nos cœurs pour tous ceux qui errent et ont faim d’amour et de sens. Pour ceux et celles à qui ces lauréats du prix Zayed sont envoyés. Pour ceux et celles que le Pape rencontre durant son voyage. Pour les malades atteints du cancer.

 

Introduction au Notre Père

« En toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c’est- à- dire les paroles de nos lèvres qui proclament son Nom. » Comme nous y invite la lettre aux Hébreux chantons le Nom du Père

 

Prière d’envoi

Seigneur Jésus, tu as eu compassion des foules qui étaient comme des brebis sans berger. Tu les as enseignées longuement, tu as donné ton temps, ta vie pour la multitude : donne aux croyants d’écouter ta voix, de se nourrir de ta Parole et de la relation avec Toi. Qu’ils soient, que nous soyons, témoins de ta compassion pour tous, par notre vie donnée.

Toi qui vis avec le Père et l’Esprit, Dieu d’Amour et de miséricorde aujourd’hui et pour les siècles des siècles.



[1] Processus par lequel une personne ou une collectivité se libère d’un état de sujétion, acquiert la capacité d’user de la plénitude de ses droits, s’affranchit d’une dépendance d’ordre social, moral ou intellectuel. https://fr.wiktionary.org/wiki/autonomisation

[3] Jean 10,27 et verset de l’Alléluia

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