(sœur Marie-Christine)
Introduction :
Bonjour.
Nous sommes rassemblés en Église pour célébrer le Seigneur que dans 10 jours
nous fêterons solennellement à Noël.
Nous
entendrons une belle prière d'Isaïe : « Cieux, distillez d’en haut
votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la terre s’ouvre, produise
le salut, et qu’alors germe aussi la justice. »
Et
nous écouterons Jésus répondre aux envoyés de Jean le Baptiste.
Mais
tout d'abord chantons les psaumes en portant dans notre prière les hommes et
femmes du monde entier. Que ton amour, Seigneur, nous donne cet amour même que
tu veux trouver en nous.
« Cieux,
distillez d’en haut votre rosée, que, des nuages, pleuve la justice, que la
terre s’ouvre, produise le salut, et qu’alors germe aussi la justice. Moi, le
Seigneur, je crée tout cela. »
Son
œuvre de salut, de justice, le Seigneur l'opère de manière lente : la
rosée est d'abord distillée, la justice tombe comme une pluie, la terre est
invitée à s'ouvrir pour l'accueillir, puis produire le salut et enfin la
justice pourra germer. Elle germe mais elle n'est ni éclatante ni en
fruit !
Cette
rosée du ciel, la tradition y a vu LE JUSTE, Jésus dont le nom signifie « le
Seigneur sauve » (cf. Matthieu 1,21). Il a fallu du temps pour que le
Juste vienne, lui qui sera en tout ajusté à Dieu. La terre, par Marie, l'a
accueilli. Il a produit et offert le salut : « Tournez-vous
vers moi : vous serez sauvés, tous les lointains de la terre ! »
comme le dit si bien Isaïe.
Il
faut encore du temps pour qu'il nous envahisse et nous renouvelle, d'ailleurs
il respecte notre cheminement. Nous ne nous rendons pas compte de la
transformation (heureusement!): Le Seigneur a déposé dans la terre de notre
cœur sa semence, le Christ, qui nous ajuste à lui: nuit et jour, que nous
dormions ou que nous nous levions, la semence germe et grandit, nous ne savons
comment ! (cf. Marc 4,26-28). Laissons-le agir en nous et vivons en sa
présence! « C'est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos
yeux. » (Psaume 117 (118), 23).
Et
l'évangile ? Jean Baptiste dans sa prison ne sait plus où il en est :
s'est-il trompé en désignant Jésus comme le Messie ? Jésus le déroute, il
ne correspond pas à ce qu'il avait annoncé.
Aux
disciples que Jean Baptiste a envoyés, Jésus répond d'abord par des actes, des
actes qui manifestent son attention aux personnes blessées par la vie.
Luc
met ainsi en relief l'attention de Jésus à chacun en toute son humanité sans la
réduire à sa maladie.« Jésus guérit beaucoup de gens de leurs maladies,
de leurs infirmités et des esprits mauvais dont ils étaient affligés ».
C'est une délivrance qui touche toute la personne. « et à beaucoup
d’aveugles, il accorda de voir. » : J'entends beaucoup de
douceur, de bienveillance et de miséricorde dans cette phrase, et dans ce verbe
« accorda ». C'est un cadeau gratuit qui vient du cœur de Jésus.
Jésus
dans sa réponse aux envoyés de Jean énumère les signes de la venue du Seigneur
tels qu'Isaïe surtout les décrit et que nous avons entendu au long des lectures
de l'Avent. (par exemple Isaïe 35,1-6 lu aux Laudes).
Il
vient pour que « les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle ».
Cette Bonne Nouvelle qui germe et grandit dans les cœurs.
Il
vient dans la douceur et la miséricorde.
« Il guérit les cœurs brisés, et soigne leurs
blessures » comme le chante le Psaume 146 (Psaume 146,3).
Merci
Seigneur pour ta bienveillance envers chacun : viens aujourd’hui encore
guérir les cœurs brisés. Que les hommes et femmes d’aujourd’hui t’accueillent
et te laissent soigner leurs blessures. Viens grandir en nous, viens grandir et
germer dans tous les cœurs, ceux qui t'attendent et ceux qui n'attendent plus
rien.
«Tournez-vous vers moi : vous serez
sauvés » : comme le Seigneur nous y invite par le prophète Isaïe
tournons-nous vers lui pour chanter la prière reçue du Seigneur Jésus.
Toi qui viens pour tout
sauver,
L'univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,1
Seigneur Jésus nous te le demandons toi qui règnes avec le Père et l'Esprit
Saint, un seul Dieu pour les siècles des siècles
[1] 1-https://www.chantonseneglise.fr/voir-texte/375
(Rozier/Bonfils/Enchiridion/Enchiridion/Studio SM)
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