(Rosy)
Ouverture
Jésus conteur !
Le voici aujourd’hui avec une jolie parabole qui nous est
adressée. Elle est particulière car elle ne s’ouvre pas par les mots habituels
« Le Royaume des cieux c’est comme… ».
Elle parle a contrario, dessinant ce que le Royaume n’est pas.
Ou, plutôt, elle nous ouvre un chemin pour, en l’occurrence,
nous guider vers Noël.
Soyons-y attentifs.
Commentaire
« Vous n’avez pas voulu danser ! »
Voilà donc une petite parabole en deux versets mais d’une
énorme richesse, avec son rebond : « en effet » dit Jésus, qui
passe alors au parallèle entre Jean et lui-même.
Qui sommes-nous dans cette parabole ? Qui suis-je
aujourd’hui ?
Ceux qui sont assis et se désolent de n’entraîner personne dans
la danse au point qu’ils n’ont plus que reproches à la bouche ?
Ceux qui sont assis aussi et refusent de faire un pas de
danse ?
Ceux qui ne veulent pas se frapper la poitrine ?
« Vous
n’avez pas voulu danser ! »
Il y avait une invitation, un son ténu, léger, discret… comme
l’est notre Dieu.
Le son d’une simple flûte de roseau… il faut l’ouïe fine, il
faut peut-être même le silence pour percevoir ces quelques notes. La flûte est
bien présente dans la Bible, dans les psaumes surtout… elle est l’instrument du
berger qui la confectionne lui-même : nous le verrons bientôt auprès de
notre crèche, le petit berger à la flûte.
Et l’iconographie nous montre si souvent le bon pasteur jouant
pour ses brebis…
Oui, nous sommes invités à la danse, à la légèreté, à la
liberté, au don de nos gestes… à la joie ! Là aussi, depuis Myriam, depuis
David et tant d’autres, le récit biblique nous ouvre à la danse, celle qui rend
gloire au créateur, celle qui rend grâce avec toute la création, puisque – dit
le psaume - même les arbres dansent de joie.
Et nous sommes invités à la danse quel que soit notre handicap
puisque, nous a dit Esaïe, même le boiteux dansera, bondira comme un cerf…
De nouveau, c’est une affaire d’écoute… entendre la flûte,
entendre les refrains… et se mettre debout !
Jésus veut aller plus loin encore, il veut nous montrer quelle
est la sagesse de Dieu !
Et voilà que le chant de lamentations devient un appel au
repentir, à l’instar de celui prêché par Jean « moi, disait-il, je
baptise dans l’eau en vue du repentir ».
Et la mélodie de la flûte fait résonner la vraie joie, celle de
Jésus, celle qu’il nous donne et que nul ne peut ravir.
L’opposition entre Jean et Jésus s’illustre alors dans le manger
et le boire, mais le plus interpellant est l’accusation portée contre Jésus
d’être l’Ami ! Je vous appelle « ami » dira-t-il à tous et à
chacun. C’est ainsi qu’il a vécu.
Ce que Pharisiens et compagnie opposaient, nous sommes appelés à
les unir sur le chemin de Noël :
oui, avec Jean, l’Avent est un temps de repentir, un temps de
changement de vie, et nous devons entendre résonner le chant de
lamentation ;
oui, avec Jésus, ce temps est déjà un temps de Joie, et nous devons prêter l’oreille au fin son de la flûte, et la suivre en dansant jusqu’au petit de la crèche, la Sagesse du Père faite enfant.
Notre Père
Laissons monter notre chant, celui des enfants du Père qui s’adressent à lui avec confiance.
Prière
Nous
voilà parvenus à mi-chemin de ce temps de l'Avent où nous attendons une
nouvelle visite du Christ, Sagesse de Dieu. Bientôt, au cœur de la nuit, un son
de flûte s'élèvera, très doux: la flûte du Messie. Alors nous nous lèverons
pour danser, et nous nous mettrons en route tous ensemble jusqu'au berceau où
nous attend l'Enfant sage, la Sagesse faite enfant.
C’est
ce que nous te demandons, Dieu notre Père, par Jésus, ton fils et notre frère
qui est vivant aujourd’hui et pour toujours.
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