samedi 28 août 2021

Liturgie de la parole, 21e samedi TO, st Augustin

 (Sr Marie-Thérèse)

 Introduction

« Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »(Jn13,34) « Nous pouvons réaffirmer que la charité est le centre de la réflexion de St. Augustin, dit Sr Anne,-une oblate de l’Assomption-, on comprend pourquoi le titre de docteur de la charité lui a été donné. Cette charité qui est subsistante, cette charité qui est Dieu, est, en effet, la force qui anime Augustin.

Augustin ne cesse de répéter : Dieu est Amour. Et c’est Lui qui est la source de tout amour : conjugal, familial, fraternel. Il donne plus d’importance à la charité fraternelle, mais en fin de compte elle recouvre toute autre forme de charité. Car dans la logique augustinienne, mon père, ma mère, mon conjoint, mon ami, est aussi pour moi un frère, une sœur en Christ. » [1]Chantons la louange de Dieu.

 Commentaire

« Où commence la charité ? Réfléchissez un peu ; vous savez quelle en est la perfection, quelle est sa fin et son caractère ? Le Seigneur lui-même nous le fait connaître dans l’Évangile de St. Jean « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. »(Jn15,13) Il nous montre et nous invite à atteindre cette perfection de la charité. Mais vous vous interrogez et vous vous dites : quand pourrons-nous avoir pareille charité ? Ne désespère pas trop vite de toi-même ! Peut-être la charité est-elle née en toi, mais est-elle encore imparfaite : nourris-la, pour qu’elle ne soit pas étouffée. Mais, me diras-tu, comment le savoir ? Nous savons quelle en est la perfection ; apprenons comment elle commence.

/…/Où commence la charité ? Si tu n’es pas encore capable de mourir pour ton frère, sois déjà au moins disposé à partager ton bien avec lui. Que déjà la charité émeuve tes entrailles, afin de te faire agir non par ostentation, mais par surabondance de miséricorde venue du fond du cœur ; qu’elle te rende attentif à la misère de ton frère ! Si tu ne peux donner à ton frère de ton superflu, comment pourrais-tu donner ta vie pour lui ? L’argent qui gît en ton sein, les voleurs peuvent te l’enlever, et, à défaut de voleurs, la mort t’en séparera, même si tu ne t’en sépares pas de ton vivant : que vas-tu en faire ? Ton frère a faim, il est dans le besoin : peut-être attend-il anxieusement, pressé par un créancier. Il ne possède rien, toi, tu possèdes ; il est ton frère, vous avez été rachetés ensemble, tous deux au même prix, tous deux rachetés par le sang du Christ : vois si tu as compassion de lui, toi qui possèdes les biens du monde. En quoi cela me regarde-t-il, diras-tu peut-être. Moi, je donnerais mon argent, pour soustraire cet homme aux affres de la misère ? Si c’est là ce que te répond ton cœur, la dilection du Père ne demeure pas en toi. Si la dilection du Père ne demeure pas en toi, tu n’es pas né de Dieu. Comment te glorifier d’être chrétien ? Tu en as le nom, tu n’en as pas les œuvres. Mais si le nom est ratifié par les œuvres, on pourra te traiter de païen, toi, montre par tes actes que tu es chrétien. Car si, par tes actes, tu ne montres pas que tu es chrétien, tous auront beau t’appeler chrétien, à quoi te sert le nom, là où n’est pas la chose ? « N’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. »(1Jn3,18) »[2]

 Notre Père

Avec tous les frères et sœurs qui sont également enfants de Dieu, prions Notre Père.

 Oraison

Par la charité qui va jusqu’au don total de ta vie sur la Croix, Seigneur, Tu as rassemblé les hommes et les femmes qui veulent pratiquer le précepte de l’amour et désirent se laisser transformer par l’Amour, afin de vivre une unité parfaite avec Toi. Accorde-nous de nous laisser habiter par ton Esprit. Alors nous pourrons partager ton Amour avec tous nos frères et sœurs. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur.[3]



[1] Sr Anne Thi Dung PHAM, oblate de l’Assomption, « La charité fraternelle chez Saint Augustin »

https://fondationjeanrodhain.org/les-chaires/lille/la-charite-fraternelle-chez-saint-augustin

[2] St. Augustin « Commentaire de la première épître de St. Jean » traité V, N12, pp269-271, Cerf, 1961

[3] Id1, inspiré de Sr Anne Thi Dung PHAM

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