jeudi 19 août 2021

Liturgie de la Parole, 20e jeudi TO

(Danièle)

Introduction

Dans la première lecture, du livre des Juges, le vaillant guerrier Jephté a fait une promesse à Dieu « si tu livres les fils d'Ammone entre mes mains, je t'offrirai en holocauste la première personne qui sortira de ma maison », malheureusement, la première personne qui est sortie quand il est revenu, c'était sa fille. Avant de se sacrifier, elle a pu partir deux mois dans la montagne pour pleurer, elle aurait pu se sauver et ne pas revenir mais elle a obéi, elle a fait la volonté de son père qui a alors tenu sa promesse et ainsi n'a pas repris sa parole.

Dans l’Évangile, il y a aussi des morts, Matthieu nous raconte la parabole où le royaume de Dieu est comparable à un roi despote qui célèbre les noces de son fils, tout est prêt, Dieu a fait les premiers pas, mais les invités ne viennent pas, sans doute pensent-ils qu'ils ont mieux à faire... Dans l’Évangile de Luc, les invités donnent une raison et les serviteurs ne se font pas tuer. Dans Matthieu, le roi est intransigeant, habitué à une obéissance parfaite. On ne peut pas le comparer à Dieu qui nous aime et nous laisse libres.

Chantons les psaumes en lui rendant grâce, il nous invite à son festin.

 

Après l’Évangile

Dans sa générosité, Dieu nous appelle gratuitement tous et toutes. Aujourd'hui, le maître invite à un festin, un repas de noces, les bœufs et les bêtes grasses sont égorgées...

Un homme a t-il fait preuve d'insouciance ? Au moins lui, il a répondu à l'invitation, il a abandonné son travail pour venir et le malheureux se fait jeter, ligoté dans la nuit. Il n'avait pas le vêtement de noces. Il est venu en habit de tous les jours à un festin de roi où tout devait être luxueux, il n'a pas compris que ce festin était sacré, hors de l'ordinaire, que ce n'était pas un événement banal.

Parce que nous sommes invités, nous sommes responsables. Nous devons être dignes de ce vêtement de noces, vêtement qui est notre vie de fils et fille de Dieu, notre oui à sa demande de le suivre. Dieu est bon et généreux. Ne nous arrive t-il pas  parfois de considérer cette générosité comme acquise et de trouver des excuses pour ne pas répondre et remettre l'invitation à plus tard... Trop occupée pour le moment, pas le temps. Et c'est  ainsi que nous manquons le rendez-vous.

Le maître envoie ses serviteurs pour inviter tous ceux qu'ils rencontrent, les bons comme les mauvais. Il prend des risques, il n'a pas peur que les invités soient indignes de la fête. Est-ce la preuve que Dieu offre son salut à tout le monde ? La semaine dernière, Daniel Marguerat nous parlait du Christ qui se risque à devenir communauté, il se fait Église et accueille chacun en son corps. N'y a t-il pas similitude ? Encore faut-il accepter l'invitation...

Cette parabole est symbolique, le maître se montre intransigeant. Les premiers invités sont odieux, ils tuent les serviteurs qui n'ont fait aucun mal, ils ont autre chose à faire, ils préfèrent vaquer à leurs occupations quotidiennes et ne pas briser la routine.  Pour le maître, ne pas avoir le vêtement adéquat, c'était un manque de respect. L'invité n'est pas prêt pour être dans la lumière. Le maître pourtant l'appelle « mon ami », il ne le tue pas  mais le pauvre bougre se fait jeter dehors. J'aime espérer qu'une bonne âme viendra le délier... ça ne serait pas irréversible,  alors, le convive pourrait réfléchir, changer de conduite et peut-être revenir plus tard avec l'habit de fête... Tous sont invités, les bons comme les mauvais et par respect pour le maître, ils ont revêtu l'habit de fête, sauf un, peut-être par négligence. Il nous arrive aussi d'être négligent(e)s.

Anne Lécu faisait un rapprochement avec cet homme indésirable et Jésus qui lui aussi n'a pas été accueilli, a gardé le silence et a aussi connu les ténèbres.

Cet Évangile parle d'un festin de noces où nous sommes toutes et tous  appelé(e)s... Or, la dernière phrase dit « beaucoup sont appelés mais peu sont élus », là, ça casse l'ambiance, mon optimisme en prend un coup...

Nous sommes toutes et tous les bienvenu(e)s. Y aurait-il tant de négligents ?

Le rythme de la vie quotidienne nous rend parfois insouciant(e)s, sourd(e)s à l'invitation de Dieu.

En fait, ce n'est pas le maître qui décide, ça ne dépend que de nous , l'invitation est large, peu importe nos petits ou gros défauts, nous sommes invité(e)s, c'est à nous de dire oui ou non, à nous d'être attentif(ve)s à cette appel chuchoté en notre cœur. Dieu fournit aussi le vêtement de noces, vêtement du baptême, du pardon, de l'eucharistie, c'est à nous de l'entretenir, de changer, de ne pas trouver d'excuse pour ne pas répondre à son appel.

Mais aujourd'hui, à quoi Dieu m'invite-t-il ? Prenons le temps d'y réfléchir.

 

Invitation au Notre Père

Ensemble, nous pouvons chanter la prière que Jésus nous a apprise.

 

Prière de conclusion

Seigneur, nous te rendons grâce parce que tu es bon et miséricordieux, Tu nous donnes sans cesse, gratuitement, tu nous nourris de ta Parole.

Nous avons besoin de ton invitation de chaque jour.

Aide-nous à revêtir le vêtement de noces en nous débarrassant de nos vêtements d'égoïsme, de nos attitudes moralisatrices et de nos manques d'humilité.

Aide-nous à être attentif(ve)s à ton appel et à répondre oui, sans réserve, à ton invitation.

Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. 

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