Si en effet, ayant échappé aux souillures du monde par la connaissance
de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, ils se laissent de nouveau
entortiller et dominés par elles, leur
dernière situation est devenue pour eux pire que la première. En effet, mieux
aurait été pour eux de ne pas avoir connu le chemin de la justice que l’ayant
connu, de se détourner du saint commandement qui leur avait été transmis. Il
leur est arrivé ce que dit le juste proverbe : le chien est retourné à son
propre vomissement, et : la truie à peine lavée se vautre dans le
bourbier.
2 Pierre 2, 20-22
Viens
Esprit de Jésus, montre-nous le chemin de la fidélité à ton Evangile.
Viens
Esprit de Jésus, conduis-nous vers le Père.
Si en effet, ayant échappé
aux souillures du monde par la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus
Christ,
Voilà un verset à bien
comprendre pour ne pas sombrer dans le fanatisme, pour ne pas condamner tous
ceux qui ne pensent pas, ne vivent pas comme nous. Le « monde » dont
parle Pierre, n’est pas notre univers, notre humanité, comme tels. Mais bien
l’univers en tant qu’il s’oppose à Dieu, à la vie qui est en lui. Les
souillures du monde, nous pouvons les comprendre comme tout ce qui avilit
l’humain, tout ce qui au lieu de l’élever, de le rendre toujours plus humain,
plus heureux, le dégrade, le dénature. A cette dégradation, nous pouvons
échapper par la connaissance de Jésus, Seigneur et Sauveur. Par sa vie, il nous
montre l’humanité restaurée en sa beauté, une humanité de don de soi, une
humanité de communion au Père, une vie d’amour, d’accueil,… la découverte de
Jésus, tel qu’il a vécu en notre humanité, nous ouvre un chemin d’humanité qui
nous rend à notre nature première, belle et bonne.
ils se laissent de nouveau
entortiller et dominés par elles, leur
dernière situation est devenue pour eux pire que la première.
Mais il n’y a nulle contrainte dans la vie selon l’Esprit de
l’Evangile, nul cadenas, chacune demeure libre de poursuivre le chemin ou de le
renier. La vie chrétienne est vie heureuse, elle n’est pas pour autant vie
facile. Elle nous demande de renoncer à l’esclavage de l’égoïsme, de la
convoitise sous toutes ses formes, etc. Nous le savons, nous sommes fragiles,
faibles, il nous faut la force de la grâce, l’aide de l’Esprit pour poursuivre
le chemin et discerner en tout moment, le geste, la parole juste. Après avoir
connu des moments de lumière auprès de Jésus, l’obscurité peut en paraître plus
redoutable.
En effet, mieux aurait été
pour eux de ne pas avoir connu le chemin de la justice que l’ayant connu, de se
détourner du saint commandement qui leur avait été transmis.
On ne peut reprocher à qui n’a pas connu le chemin du don de soi, de ne
pas l’avoir emprunté, mais on peut s’affliger de voir que soi-même ou d‘autres
l’ayant découvert, l’abandonnions à un moment ou l’autre. Nul jugement là,
seulement de la tristesse, de la désolation… Le chemin de vie découvert peut
être abandonné aussi vite, soit parce qu’on le quitte, soit parce qu’on le
tord….
Il leur est arrivé ce que dit le juste
proverbe : le chien est retourné à son propre vomissement, et : la truie
à peine lavée se vautre dans le bourbier.
Pierre conclut par deux proverbes
populaires, qui parlent d’eux-mêmes. Le premier se trouve dans le livre des
Proverbes (Pv 26,11). Il n’est pas facile de se dégager de nos travers, de nos
mauvais plis, et la victoire d’un jour, peut devenir défaite le lendemain. Y
a-t-il de quoi se décourager ? si nous étions seuls, livrés à nous-mêmes,
oui. Mais nous ne sommes pas seuls, l’Esprit de Jésus habite en nous, et la
communauté chrétienne nous aide.
Seigneur, éclaire-moi sur le chemin à
prendre aujourd’hui, sur les détachements à opérer aujourd’hui, pour que ma vie
annonce ton Evangile, pour que ma vie soit évangile.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire