Si en effet, Dieu n’a pas épargné les anges ayant péché, mais les a
livrés aux chaînes des ténèbres, les gardant en réserve pour le jugement, il n’a
pas épargné non plus l’ancien monde mais il protégea Noé, le huitième des
survivants, héraut de justice, lorsqu’il amena le déluge sur un monde d’impies.
2 Pierre 2, 4-5
Viens
Esprit de Jésus, viens mettre en nos cœurs la fidélité et la justice.
Viens
Esprit de Jésus, viens conduire nos pas sur les chemins de l’Evangile.
Si en effet, Dieu n’a pas
épargné les anges ayant péché,
Pierre fait ici allusion au « péché » des anges, rapporté
au début de la Genèse (Gn 6). UN mythe qui faisait l’objet de discussion à son
époque. Un mythe qui a été développé dans des écrits apocryphes (le livre d’Hénoch
tout spécialement). IL ne faut pas que nous recevions ces lignes et celles qui
vont suivre d’une manière fondamentaliste. Pierre va nous relire rapidement l’histoire
d’Israël, nous montrant d’une part les dérapages des créatures qui entraînent
leurs chutes, et de l’autre le salut offert aux « justes », non
point aux parfaits, mais à ceux qui tentent de vivre ajustés à la vie divine.
mais les a livrés aux chaînes des ténèbres,
les gardant en réserve pour le jugement,
le jugement futur a été brandi comme une invitation à vérifier notre
aujourd’hui. Parfois faute de mieux la peur peut être éducatrice, mais on est
bien d’accord que le bien motive plus que la peur… Dieu a-t-il pris des chaînes
pour lier les anges, et les précipiter dans un endroit ténébreux ??? cette
image ne semble guère en concordance avec l’image du Dieu que Jésus nous a
dévoilée. Peut-être faut-il la lire autrement : par le péché, ils se sont
précipités vers le bas, vers les ténèbres, et sont peu à peu devenus
prisonniers de leur mal… et ont besoin d’un salut qui passe par la justice de Dieu,
qui est un Dieu de miséricorde…
il n’a pas épargné non plus
l’ancien monde mais il protégea Noé, le huitième des survivants, héraut de
justice, lorsqu’il amena le déluge sur un monde d’impies.
Pierre présente ainsi une première figure du salut. Le chiffre huit est
hautement symbolique, il est le chiffre de la résurrection, le huitième jour de
la semaine, le premier jour d’un monde nouveau. Au milieu d’un univers obscur
Dieu sait discerner l’étincelle de bien, de justice à partir de laquelle bâtir
ce monde nouveau. Si nous nous regardons comme un univers, avec bien et mal, le
salut est annoncé, car Dieu pourra faire le tri, et rebâtir à partir du bien,
nous arrachant à nos ténèbres, à notre mal. Le jugement de Dieu, comme l’Evangile
qui l’annonce, est une bonne Nouvelle, l’annonce que Dieu va nous délivrer du
mal qui nous enchaîne, qu’il nous sauve. Lui seul peut arracher l’ivraie en
épargnant le bon grain. Il nous revient de collaborer à son œuvre de salut.
Seigneur, donne-moi de regarder avec confiance vers l’espérance que nous
ouvre ton appel, vers le salut que nous offre la croix de Jésus, l’amour de
Jésus jusque sur la croix.
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