dimanche 5 octobre 2014

Nous leur avons écrit

Ac 21

25 Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit nos décisions : se garder de la viande de sacrifices païens, du sang, de la viande étouffée, et de l’immoralité. »

Esprit saint, garde-nous fidèles au rendez-vous de la Lectio, à ce moment où tu nous fais don d’une parole toujours neuve.

Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit nos décisions : Paul était présent lors de cette décision, et il est retourné à Antioche avec les « délégués » porteurs de la lettre en question (chap 15) ; difficile donc de penser que Paul apprenne maintenant cette décision fondamentale dans son rapport aux païens qu’il appelle à se convertir. Sans doute cette phrase s’adresse-t-elle davantage à l’assemblée qu’à Paul lui-même. Ce qui est aussi un peu inattendu dans les Actes qui citent si volontiers les noms, c’est que cette fois il s’agit simplement « des auditeurs de Paul ». Peut-être est-ce par la voix de Jacques, responsable de cette communauté, et chez qui se tient cette assemblée. C’est d’ailleurs lui qui avait pris cette décision concernant les païens et là aussi il parlait volontiers au nom de la communauté « écrivons-leur… ».

se garder de la viande de sacrifices païens, du sang, de la viande étouffée, et de l’immoralité : leur souci était de s’adapter à la situation, à l’histoire de chacun. Il est beau de voir comment ils ont su prendre distance avec la Loi pour en garder l’esprit, et n’imposer que ce qui était essentiel ou nécessaire à la bonne convivialité ; car comment partager un même repas si les règles alimentaires ne sont pas les mêmes ?


Seigneur Jésus, toi qui as répété que la Loi était faite pour l’homme, donne-nous la sagesse qui permette de prendre les décisions justes en fonction des personnes et des circonstances que nous rencontrons. Que ta loi soit source de vie pour tous !

1 commentaire:

raymond a dit…

Pour les juifs, la loi reste un obstacle pour accueillir la prédication de Paul. Quelle raison d'être avait-elle donc cette loi, dans le destin d'Israël? N'est-ce pas Dieu lui-même qui l'avait donnée à son peuple par l'entremise de Moïse?
Pas sûr que les décisions prises à Antioche, au sujet de la loi, soient satisfaisantes!
Paul a fait un choix radical et dans ses lettres, il répète inlassablement que ce choix est déterminant pour être vraiment chrétien. C'est ni plus ni moins que choisir entre la foi au Christ et l'attachement à la pratique des règlements légalistes.(Voir Gal2,15 ; Gal 3,23-28 et Rom 10,4 ; Rom 7,6)
Le Christ avec sa vitalité, c'est-à-dire son Esprit Saint, devient la loi vivante, remplace la loi morte, parce qu'elle n'est qu'une énumération de commandements incapable de communiquer le souffle de Dieu.
Où cela peut-il le mener?

Remarquons que la tentation chez les chrétiens aujourd'hui est, hélas, de revenir en arrière, aux "prescriptions légalistes" et d'abandonner le Christ vivant.
Ce qui persiste c'est une redoutable confusion entre la foi et la morale dont le résultat est de maintenir les consciences dans un état d'infantile obéissance.