Ils hurlaient, jetaient leurs
manteaux et lançaient en l’air de la poussière. Aussi le tribun donna l’ordre
de faire entrer Paul dans la forteresse et de lui appliquer la question par le
fouet, pour découvrir le motif de ces cris qu’on poussait contre lui.
Actes 22, 23-24
Viens Esprit de Jésus, viens ajuster nos cœurs au
Royaume de Dieu
Viens Esprit de Jésus, sois notre force, notre
douceur
Ils hurlaient, jetaient leurs manteaux et lançaient
en l’air de la poussière.
On a l’impression d’un
délire collectif, d’une hystérie collective. Les cris ne suffisent pas, ils
accomplissent des gestes qui ne nous
sont pas directement compréhensibles. Revêtent-ils un sens particulier dans la
culture de l’époque ? est-ce là simplement, des gestes de fureur,
d’indignation, ainsi que le suggère Osty ? On imagine assez bien la scène,
une confusion telle, débordement d’une foule qui ne se maîtrise plus, ne se
contient plus.
Aussi le
tribun donna l’ordre de faire entrer Paul dans la forteresse
Le tribun est chargé de
l’ordre public, il se doit d’intervenir pour apaiser les esprits, et pour juger
de l’affaire. Il fait entrer Paul dans la forteresse, seul moyen de le
soustraire à la haine qui fait rage. Moyen aussi de pouvoir l’interroger pour
rendre justice.
et de lui
appliquer la question par le fouet, pour découvrir le motif de ces cris qu’on
poussait contre lui.
La méthode a de quoi nous
surprendre. Avant même tout interrogatoire on décide de passer par le fouet,
pour interroger. Méthode d’usage à l’époque, méthode qui nous répugne, mais qui
hélas est encore utilisée dans certaines parties du monde : la torture
pour obtenir des aveux. Pourquoi ne pas d’abord interroger sans violence ?
Invitation à réviser nos manières lorsque nous sommes confrontés à des opinions
divergentes, à des personnes qui nous dérangent… quel est le ton de nos
paroles, le timbre de nos voix, l’expression de nos yeux ?
Seigneur, montre-nous le
chemin de la communion, montre-nous le chemin de la rencontre avec notre
humanité.
Seigneur, je te confie les
chrétiens qui souffrent à cause de leur foi.
1 commentaire:
"Ôtez de la terre un tel individu, il ne convient pas qu'il vive!"
de même que les méthodes barbares employées pour une soumission à des idées sous couvert d'une soi-disant vérité religieuse.
Cette réaction m'interpelle vivement. Proclamer Jésus vivant aujourd'hui n'est pas sans risque pour certains. Même parmi ceux qui se disent chrétiens, leur caisse de résonance ne suscite que moqueries et railleries... mais finalement, pour ceux qui déposent les armes de leur capacité, de leur pouvoir, de leur savoir, ou de leurs désillusions, ce qui apparaît, c'est une fécondité vivante et simple. L'annonce de l'évangile commence par une pauvreté de soi qui s'offre comme une richesse.
Nous serons alors intimement accompagnés par Jésus sur ces routes de l'évangélisation.
La liberté de "l'homme nouveau" ne peut exister que si la religion ne prend pas la place de la Foi en Jésus et de la docilité aux inspirations de son Esprit.
La tenacité de Paul, mais aussi sa sérénité sont le signe d'une véritable paix intérieure qui lui donne une liberté de parole au delà des difficultés et des menaces de mort.
Pour paraphraser Paul, je peux dire : "Voyez donc quelle intelligence il a eu du Mystère du Christ!"
Il n'est pas un témoin statique, immobile, mais frémissant, provocant. Il voudrait nous faire envie.
Puissions-nous par la ferveur de notre recherche, par l'accueil de la Parole, par l'incarnation de notre foi, faire aussi envie.
"Entourés que nous sommes d'une si dense nuée de témoins courons avec audace l'épreuve qui nous est proposée", écrivait Paul aux disciples Hébreux tentés d'arrêter les frais... à cause des difficultés et des persécutions.
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