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39 « Moi ? reprit Paul,
je suis Juif, de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans
renom. Je t’en prie, autorise-moi à parler au peuple. » 40
L’autorisation accordée, Paul, debout sur les marches, fit signe de la main au
peuple. Un grand silence s’établit et il leur adressa la parole en langue
hébraïque :
Esprit saint, inspire nos paroles, qu’elles
soient tisseuses de lien.
Moi ?
reprit Paul, je suis Juif, de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est
pas sans renom : Dans
cet instant où il peut parler au tribun, Paul commence par se présenter et
rectifier la méprise de celui-ci. Il revendique l’identité juive – au moment où
le peuple l’accuse d’infidélité à la tradition juive - , mais aussi sa citoyenneté :
il est d’une ville à la bonne réputation… Plus tard, il se dira citoyen romain
pour être traité comme tel. Ce n’est malheureusement pas d’aujourd’hui qu’il
faille sortir ses papiers d’identité pour être traité de l’une ou l’autre façon… !
Je
t’en prie, autorise-moi à parler au peuple : ensuite il adresse sa requête :
simplement pouvoir parler, mais au peuple tout entier, plaider sa cause sans
doute, mais aussi y lire l’œuvre de Dieu.
L’autorisation
accordée : le
tribun est un homme honnête : il prend le risque de ne plus maîtriser l’émeute
pour permettre à Paul de s’exprimer.
Paul,
debout sur les marches, fit signe de la main au peuple : on imagine la scène : les soldats
qui déposent Paul sur les marches, lui qui se dresse, debout, devant ce peuple
qui hurle, et qui fait le signe traditionnel pour solliciter l’écoute… Paul
porte-t-il encore ses deux chaînes ? Sans doute.
Un
grand silence s’établit et il leur adressa la parole en langue hébraïque : et voilà le peuple qui hurlait « à
mort » d’une seule voix, le voilà qui se tait… curieux sûrement, mais
aussi étonné de la tournure que prennent les évènements. Et ils ne sont pas au
bout de leur surprise, puisque Paul leur parle dans leur propre langue, sans
doute l’araméen : la langue qui vient de leurs ancêtres, les hébreux.
Seigneur Jésus, habite
toutes nos rencontres de ce jour, préserve-nous de tout jugement, de toute
colère injuste. Puissions-nous au contraire offrir notre silence et notre
écoute attentive.
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