Ac 20
28 Prenez soin de vous-mêmes et de tout
le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les gardiens, soyez les bergers
de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par son propre sang.
29 « Je sais bien qu’après mon départ
s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau ;
30 de vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses
qui entraîneront les disciples à leur suite. 31 Soyez donc
vigilants, vous rappelant que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé,
dans les larmes, de reprendre chacun d’entre vous. 32 Et maintenant,
je vous remets à Dieu et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir
l’édifice et d’assurer l’héritage à tous les sanctifiés.
33 « Je n’ai convoité l’argent, l’or ou
le vêtement de personne. 34 Les mains que voici, vous le savez
vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons. 35
Je vous l’ai toujours montré, c’est en peinant de la sorte qu’il faut venir en
aide aux faibles et se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a
prononcés : Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »
Viens,
Esprit Saint, Dieu créateur, emplis de la grâce d’en-haut les coeurs que tu as
créés. Toi qu’on appelle Conseiller, Don du Dieu Très Haut, c’est toi qui
inspire nos paroles.
Prenez
soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis
les gardiens, soyez les bergers de l’Eglise de Dieu, qu’il s’est acquise par
son propre sang :
le ton et le sujet changent. Paul ne parle plus de lui-même mais il se tourne
vers ceux qui l’entourent et il le fait avec sollicitude. « Prenez soin »
dit-il. De qui ? De tout le troupeau, celui dont le Christ est le seul
gardien, l’unique berger. Mais à ceux que l’Esprit-Saint a « établis gardiens pour paître l’Eglise de
Dieu », il demande d’abord de prendre soin d’eux-mêmes.
Je sais bien qu’après mon départ
s’introduiront parmi vous des loups féroces qui n’épargneront pas le troupeau : Paul exhorte à la vigilance. Il
annonce la venue de loups redoutables qui délivreront des enseignements pervers
au cœur même des communautés chrétiennes. La prédiction de déviances face à
l’enseignement délivré par le Maître est une mise en garde classique du
discours d’adieu. Mais le danger n’est pas en dehors : qu’il vienne de l’extérieur
ou de l’intérieur, c’est « parmi eux » que sont arrivés les loups.
de
vos propres rangs surgiront des hommes aux paroles perverses qui entraîneront
les disciples à leur suite :
ces hommes auront pour arme des paroles : paroles perverses face à la parole
de grâce.
Soyez donc vigilants, vous rappelant
que, nuit et jour pendant trois ans, je n’ai pas cessé, dans les larmes, de
reprendre chacun d’entre vous : deuxième
exhortation de Paul : Soyez
vigilants », veillez. Paul
est resté pendant trois ans en Asie, et il le leur rappelle. Il apparaît ici
très proche, plein de compassion, exhortant à la confiance.
Et maintenant, je vous remets à Dieu
et à sa parole de grâce, qui a la puissance de bâtir l’édifice et d’assurer l’héritage
à tous les sanctifiés : lui
qui a tant œuvré, voici le moment pour lui de remettre tout le troupeau dans
les mains de Dieu, à la parole de sa
grâce. Une parole qui est puissante, efficace, capable de bâtir la maison.
Je
n’ai convoité l’argent, l’or ou le vêtement de personne : reprenant son propre exemple, il
démontre qu’il n’a pas eu le goût de l’avoir ni du pouvoir dont l’or et le
vêtement sont les insignes.
Les
mains que voici, vous le savez vous-mêmes, ont pourvu à mes besoins et à ceux
de mes compagnons. Il
n’a pas revendiqué son titre ou son rang pour se dispenser du travail de ses
mains.
Je vous l’ai toujours montré : nous sommes vraiment ici en présence d’un
discours de transmission, d’héritage.
c’est
en peinant de la sorte qu’il faut venir en aide aux faibles : sont évoquées sans doute à travers ce
mot toutes les faiblesses, toutes les fragilités. Paul puise sa force en Dieu
et en sa parole. Lui-même a toujours eu la force de recommencer face à l’hostilité,
à aller ailleurs, à entraîner les disciples.
et
se souvenir de ces mots que le Seigneur Jésus lui-même a prononcés : Il y a
plus de bonheur à donner qu’à recevoir : « Heureux ! » dit le texte grec, « celui qui donne plutôt que de prendre ». Il n’est
fait mention dans aucun évangile de cette parole de Jésus et sans doute s’agissait-il
déjà d’une maxime du monde grec. Mais ce qui est remarquable, c’est cette
béatitude qui constitue la conclusion du discours de Paul, alors qu’il s’adresse
pour la dernière fois à des chrétiens.
Seigneur Jésus, tu es un
Dieu qui se donne, par ton sang, par ton Esprit, par ta puissance d’amour.
Entre tes mains, nous remettons tous ceux qui sont éprouvés, abandonnés, tous
ceux qui ne trouvent pas leur chemin.
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