Ac 20
10 Paul est alors descendu, s’est précipité vers lui et l’a
pris dans ses bras : « Ne vous agitez pas ! Il est
vivant ! » 11 Une fois remonté, Paul a rompu le pain
et mangé ; puis il a prolongé l’entretien jusqu’à l’aube et alors il s’en
est allé.
12 Quant au garçon, on l’a emmené vivant et ç’a été
un immense réconfort.
Esprit Saint, éveille
en nous une telle soif de la Parole qu’elle ne soit jamais étanchée !
Paul est alors
descendu, s’est précipité vers lui et l’a pris dans ses bras : le
récit revient immédiatement sur Paul sans rien nous dire de la réaction des
présents. Nous le voyons descendre les trois étages, « se précipiter »
vers Eutyque, « se pencher » ou même – plus littéralement – « se
jeter, tomber sur ». Il le prend dans ses bras, il l’étreint, il n’intervient
pas en parole mais uniquement en geste, de tout son corps.
Ne vous agitez
pas ! Il est vivant ! : voilà une injonction qui résonne
familièrement : « Pourquoi cette agitation ? L’enfant n’est pas
morte. » disait Jésus à propos de Talitha. Paul déclare même littéralement :
« son esprit, son âme est en lui »,
expression plus significative qui marque un retour à la vie ; nous
rejoignons ici le récit (10, 36-41) où Pierre ressuscite Tabitha et annonce,
non pas selon la TOB « elle est vivante », mais bien « elle est
hors de la mort » ; les parallèles sont très étroits entre ces récits
d’Elie ressuscitant le fils de la veuve en s'étendant sur lui dans la chambre haute, de Pierre avec
une autre veuve, également dans une telle chambre, de Paul avec Eutyque, et
bien d’autres.
Une fois remonté, Paul
a rompu le pain et mangé : nous apprenons alors que le très long
discours de Paul précédait la fraction du pain et le repas partagé…
puis il a prolongé
l’entretien jusqu’à l’aube : même après le temps du repas, Paul – et ses
auditeurs – restent pour continuer à échanger aussi longtemps qu’il est
possible, dans le désir de se nourrir de la parole, de se soutenir et s’encourager
pour continuer ensemble après le départ de Paul.
et alors il s’en est
allé : ayant accompli tout ce qu’il pouvait pour cette communauté de
Troas, Paul reprend sa route et semble pressé de partir. Lui qui accorde tant d’importance
au rythme liturgique, il vise en effet d’être à Jérusalem pour la Pentecôte.
Quant au garçon, on
l’a emmené vivant et ç’a été un immense réconfort : avant de quitter
Troas, Luc nous rassure quand même… nous confirmant, s’il était nécessaire, la
parole de Paul : Eutyque est bien vivant ! Pourtant, on a dû « l’emmener »…
ce qui est rare dans les récits de résurrection… En tout cas, en cette dernière
ligne, Luc donne la clé : ce fut un grand « encouragement » pour
la communauté.
Seigneur Jésus, merci pour la grâce de nos communautés où
nous sommes si souvent invités à écouter ta parole et à rompre le pain, à
partager une table conviviale, et à nous entraider à lire les « signes »
que tu mets sur notre route pour nous encourager.
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