Luc 23, 40-41
Viens Esprit, force
intérieure,
Viens ouvrir nos cœurs,
donne-leur de discerner ce qui est juste
L’autre lui répondit en le
réprimandant :
Luc continue à poser son regard sur les diverses personnes qui sont là,
en ces derniers instants de la vie terrestre de Jésus. Il le porte sur les deux
malfaiteurs crucifiés en même temps que lui. L’un vient d’injurier Jésus, de le
provoquer en lui disant de se sauver lui-même et eux avec. L’autre alors prend
la parole, il parle non à Jésus mais à son compagnon d’infortune.
« Ne crains-tu pas Dieu ?
Il se sait à l’heure ultime de sa vie, l’heure de poser ses derniers
actes, ses dernières paroles. Il est grave et interroge son compagnon, l’éveille
à cette heure. Pour eux, la dernière heure. Ils sont passés devant le tribunal
des hommes, et ont été condamnés à la peine capitale. Ils vont maintenant se
présenter devant Dieu. Alors qu’adviendra-t-il d’eux ?
Car tu es soumis à la même
condamnation.
Tous trois ont subi la même condamnation : la crucifixion,
châtiment réservé aux grands criminels, souvent aux agitateurs politiques.
Nous nous recevons des
choses dignes de ce que nous avons commis.
Ils ont ce qu’ils ont mérité par leurs actions. Si ce sont des
agitateurs politiques, s’ils ont fomenté un soulèvement contre l’occupant
romain, ils savaient ce qu’ils risquaient. Ils paient le juste prix prévu !
Mais lui n’a rien commis de
déplacé. »
Tandis que Jésus, aux yeux de ce malfaiteur, n’a rien commis qui mérite
un tel châtiment. IL n’a rien fait de déplacé. C’est un juste. Un homme
ajusté à Dieu, à l’humanité. Etrange lucidité de cet homme. Regard perçant. D’où connait-il Jésus ? est-ce seulement de le voir vivre ces derniers moments, qui lui révèle ainsi le véritable visage de Jésus ? Est-ce la lucidité, la vérité, l’humble reconnaissance de sa propre faute, qui lui ouvre les yeux sur un autre univers, l’univers de Jésus, où il n’est que bonté, beauté ?
Seigneur, ouvre mon cœur, ouvre mes yeux. Que découvrant la vérité de
ma vie, je te découvre présent, et la partageant.
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