Luc 21, 5-11
Viens Esprit de confiance et
de paix
Viens nous donner de tenir
debout simplement, en assumant notre quotidien.
comme certains parlaient du
Temple, orné de ses belles pierres et d’ex voto,
Jésus était assis devant le Temple, il vient de faire l’éloge d’une
pauvre veuve qui a mis dans le trésor du Temple tout ce qu’elle avait pour
vivre, qui avait mis de son indigence. Et ce trésor du Temple à quoi servait-il ? A
l’entretien de celui-ci, au service des prêtres, à l’aide sociale accordée aux
pauvres…Et voici que d'autres portent leurs regards non sur cette beauté du don de la veuve, mais sur le Temple lui-même, là est leur objet d’admiration. Il a été bâti avec des pierres choisies, taillées… et orné… Il y a de quoi s’extasier devant la beauté, le génie qui a présidé à son édification.
il dit : De tout ce que vous contemplez,
viendront des jours où ne restera pas pierre sur pierre : tout sera
détruit.
Mais Jésus voit par-delà les pierres, par-delà la beauté architecturale
du site, par-delà la fierté du peuple. Il annonce alors la ruine du Temple. Et
nous savons que cette ruine a eu lieu dans les années 70 lorsque les Romains
décidèrent de mater le peuple juif, et ont mis en ruine Jérusalem et son
Temple. Jésus avait déjà (chap 19) pleuré sur Jérusalem. Ces deux textes ne
sont pas simples prophéties d’un événement futur. Mais plus profondément, Jésus
n’annonce-t-il pas la fin du culte tel quel vécu jusqu’alors, avec tous ses
sacrifices ? Tout un univers religieux est révolu avec l’avènement de
Jésus. Le Temple de Jérusalem haut-lieu pour tous ces sacrifices va perdre sa fonction,
son utilité… La véritable beauté, il nous l'a montrée dans le geste de cette veuve.
Ils l’interrogèrent alors
disant : Maître, quand cela arrivera-t-il ? et quel sera le signe que
cela va arriver ?
Voici que les auditeurs face à cette parole, interrogent. Ils ne
contredisent pas l’annonce de Jésus, mais s’interrogent sur le
« quand », et sur « quel signe précédera ». Deux questions
donc sur le moment de cet évènement.
Il dit : Prenez garde à ne pas vous
laisser égarer ;
Jésus ne semble pas vouloir répondre à ces questions. Pour lui il y a
plus essentiel. L’attitude des croyants, face à cela, est de rester fidèle, de
ne pas emprunter un autre chemin que la voie qu’il a ouverte. Ne pas se laisser
égarer. Qu’est ce qui peut conduire à cet égarement ?
beaucoup en effet viendront en mon nom.
Des faux prophètes, des faux envoyés, qui viendront en se réclamant de
Jésus, en se prétendant disciples, marqués du nom de Jésus.
Ils diront « c’est
moi »
Le « C’est moi », que l’on pourrait traduire ;
« moi, je suis », qui est l’affirmation divine, ce « je
suis » qui revient si souvent dans l’Evangile de Jean, sur les lèvres de
Jésus, ce « je suis » qui dit son origine divine, sa nature divine.
Voilà que certains vont l’usurper, l’utiliser. Ils vont se présenter comme de
même « rang » que Jésus.
et « le temps est
proche ».
Non seulement ils vont se présenter comme de nouveaux
« christ », mais ils vont eux donner des informations plus précises,
ils annonceront le temps proche. Ils fixeront des dates…
Ne marchez pas à leur suite.
Autrement dit : ne les suivez pas. Jésus nous interpelle sur notre
discernement. Nous nous sommes mis à l’écoute de sa Parole, et voici qu’il nous
demande d’être dans l’attention. Que sa Parole soit pour nous école de discernement.
Qu’à force de l’écouter, nous laissions l’Esprit former en nous le jugement.
Que nous suivions Jésus, et lui seul.
Mais lorsque vous entendrez
parler de guerres et de désordres,
Les guerres et les désordres… qu’ils soient à l’extérieur de nous, ou
en notre cœur…
ne vous laissez pas
effrayer,
Jésus dans ce discours aux allures apocalyptiques, se veut rassurant. Les apocalypses en chrétienté ne sont pas là pour effrayer, mais sont des chants d'espérance. Au delà de toutes les catastrophes, une vie nouvelle est annoncée. Une victoire définitive sur le mal est assurée.
Quand la détresse assaille, il nous dit : ne vous effrayez pas. Ne soyez
pas désemparés… ne passez pas votre temps à culpabiliser en vous demandant ce
que vous avez bien pu faire… ne vous effrayez pas ! ce n'est pas là châtiment de Dieu!
car il faut que cela arrive
d’abord mais ce ne sera pas aussitôt la fin.
Il faut, il y a comme une
nécessité à cela. Et si cette nécessité était de l'ordre de l’enfantement. Si dans ces douleurs allait naître le monde nouveau, la terre nouvelle...
Alors il leur dit : « On se dressera
nation contre nation, et royaume contre royaume. Il y aura de grands
tremblements de terre et en divers endroits des pestes et des famines, des
faits terrifiants venant du ciel et de grands signes.
Jésus parle des catastrophes dues à l’humain, ou non. Des troubles qui
viennent de l’extérieur ou de l’intérieur. Nous ne devons pas alors penser que
c'est anormal, que c'est la fin de tout… non, c’est un passage… en lequel Jésus lui-même nous a devancé.
Seigneur, tandis que ta fin est proche, tu prends le temps d’enseigner
une fois encore les tiens, tu les prépares à affronter les difficultés du
chemin. Tes paroles ne sont pas là pour nous effrayer, mais pour nous dire d’avancer
à ta suite, de discerner ton chemin, parmi tous ceux qui sont proposés, et de nous y
attacher résolument. Seigneur, quand mon univers intérieur est ébranlé, tu me
dis de garder confiance, car c’est peut-être par ce chemin que tu viens à moi,
porteur du monde nouveau, de la terre nouvelle, à laquelle tu veux m’engendrer.
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