Luc 20,13
Viens Esprit de Dieu, viens
Esprit d’amour
Viens graver en nos cœurs ton
espérance.
Le Maître de la vigne dit
alors : « Que ferai-je ?
IL réfléchit en lui-même. Il se demande comment agir, pour que justice
soit rendue, pour que la vigne soit soignée, et qu’une part du produit lui
revienne.
J’enverrai mon fils bien-aimé.
Il a un fils, et qui dit fils dit héritier. Si les serviteurs ne
représentaient rien aux yeux des vignerons, le fils normalement doit bénéficier
du respect dû au propriétaire. Ce fils semble être l’unique, et il est
bien-aimé. Il faut vraiment que cette mission soit indispensable pour qu’il se
résolve à envoyer son fils. Il faut vraiment qu’il ne puisse pas y aller de
lui-même, pour prendre tel risque… serait-il inconscient ?
Peut-être le
respecteront-ils, lui ! »
Non pas vraiment inconscient. Le « peut-être » propre à Luc
par rapport à Matthieu et Marc, témoigne qu’une incertitude plane dans le cœur du
maître. Il n’est pas vraiment assuré que son fils sera respecté.
Si la démarche des serviteurs avait été seulement de recevoir du
produit de la vigne, on se doute bien que le maître ne prendrait pas un tel
risque. C’est ici sans doute que l’on touche la limite de l’image. Dans l’envoi
des messagers, il y a bien plus comme enjeu que de percevoir quelqu’intérêt… Il
faut que la vigne ait du prix à ses yeux, qu’il risque ainsi son fils !
son bien-aimé !
Seigneur, qui es-tu ? de quel amour nous entoures-tu pour choisir
de risquer pour nous ton fils ! ton bien-aimé ! Je contemple cet
amour que tu as déployé pour nous, je m’en émerveille. Que je l’accueille au
plus profond, pour en vivre, et te rendre autant qu’il m’est possible amour
pour amour.
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