samedi 30 mars 2013

Un ânon

Et il arriva tandis qu’il s’approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont dit des Oliviers, il envoya deux des disciples leur disant : « Allez au village en face, dans lequel en entrant vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun humain jamais ne s’assit, et l’ayant délié amenez-le. »
Luc 19, 29-30

Viens Esprit de Jésus, ouvre pour nous les Ecritures qu’elles éclairent nos cœurs.

Et il arriva tandis qu’il s’approchait de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont dit des Oliviers,
Luc s’adresse à des communautés loin de Jérusalem, il prend le temps de détailler l’itinéraire. Nous étions à Jéricho, maintenant on approche de Jérusalem par Béthanie puis Bethphagé et le mont des Oliviers. Les pèlerins de Terre Sainte auront à cœur de parcourir cet itinéraire. Béthanie est le village de Marthe, Marie et Lazare.

il envoya deux des disciples leur disant :
Il est arrivé plus d’une fois que Jésus envoie des disciples devant lui, ils ont pour tâche souvent de préparer la venue de Jésus. Tout disciple est missionnaire, il doit préparer le chemin du Seigneur, aplanir les chemins, disposer les cœurs. Ici la mission est quelque peu différente.

« Allez au village en face, dans lequel en entrant vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun humain jamais ne s’assit, et l’ayant délié amenez-le. »
Il s’agit de « réquisitionner » un ânon, un ânon sur lequel nul n’est jamais monté. Pourquoi cette mission. La Bible nous renseigne, cela fait très probablement référence à la parole du prophète Zacharie (9 : 9-10) : Exulte avec force, fille de Sion ! Crie de joie, fille de Jérusalem ! Voici que ton roi vient à toi : il est juste et victorieux, humble, monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. Il retranchera d’Ephraïm la charrerie et de Jérusalem les chevaux ; l’arc de guerre sera retranché. Il annoncera la paix aux nations. Son empire ira de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre. Ainsi était attendue l’entrée à Jérusalem du Messie libérateur. Il viendrait humblement, sans machinerie de guerre. Il serait la paix.

Seigneur, ainsi tu viens à nous, ainsi tu nous sauves, non par la puissance, mais dans la faiblesse d’une vie humaine non-violente. Seigneur, ton entrée à Jérusalem sera manifestation de qui tu es en vérité, le messie de Dieu, humble, porteur de paix. Et elle te conduira à la mort. Ton entrée en la gloire, ne sera vue de nul œil, c’est de nuit que le Père t’a ressuscité, sans nul témoin. Je contemple aujourd’hui ce mystère.

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