Lc
18
39 Ceux qui marchaient en tête le
rabrouaient pour qu'il se taise ; mais lui criait de plus belle : « Fils de
David, aie pitié de moi ! » 40 Jésus s'arrêta et commanda qu'on le lui amène.
Esprit
Saint, toi qui cries en nous, fais monter vers Dieu notre cri de confiance.
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient : qui sont-ils ? Le service
d’ordre des apôtres ? Ceux qui, marchant les premiers, s’attribuent le
droit de « trier » ceux qui sont dignes ou non d’approcher
Jésus ? Non seulement ils repoussent l’idée que l’aveugle puisse venir
troubler le cortège (qui ne doit pourtant pas être si majestueux) mais ils le
font avec rudesse.
pour qu'il se taise : ses cris les importunent… Faire
taire quelqu’un ! Quelle main mise sur sa liberté ! Que d’hommes et
de femmes on a fait taire dans le monde !
mais lui criait
de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! » : l’aveugle
a deux minutes pour crier, et il crie de toutes ses forces, pour ne pas manquer
le passage de Jésus, la chance de sa vie. Il y a urgence, nécessité, alors il y
met toute sa voix.
Jésus s'arrêta : Jésus qui passe voit souvent
celui qui est pauvre, démuni, et dont il croise la route. Ici, il entend. Et il
s’arrête. Comme il s’est arrêté quand Jean et André courrait derrière lui au
bord du Jourdain : quand on cherche à le rejoindre, Jésus attend.
et commanda qu'on le lui amène : avec Jésus, tout le monde a dû s’arrêter.
Ils se sont demandés ce qui pouvait bien provoquer cet arrêt. Puis Jésus a
ordonné. Dans les récits évangéliques, Jésus donne bien peu d’ordre : cela
lui arrive seulement trois ou quatre fois. Et voilà que ceux-là même qui
faisaient barrage à l’aveugle reçoivent maintenant l’ordre de l’amener
eux-mêmes à Jésus. Après l’annonce, la deuxième mission est de conduire à
Jésus. Chaque guérison est différente, parfois Jésus va vers le malade, parfois
il l’emmène à l’écart, parfois il charge d’autres de le lui amener. Jésus n’a
rien à faire avec les automatismes et stéréotypes ! Avec lui, chaque
rencontre est unique et il en gère le déroulement en fonction de chaque
personne et de son entourage. Ici, priorité à l’entraide !
Seigneur
Jésus, je te contemple sur les routes de Palestine : tu sors, tu vas, tu
marches sans cesse… et pourtant il suffit d’un cri pour t’arrêter. Seigneur, donne-moi t'entendre aussi les cris de mes frères, et que mon cri, avec les leurs, s’élève vers toi !
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