Luc 17
15 L'un d'entre eux,
voyant qu'il était guéri, revint en rendant gloire à Dieu à pleine voix. 16 Il se jeta le visage
contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce ; or c'était un
Samaritain.
Esprit Saint,
fais que nos pensées et nos actes – au-delà de la lettre – soient tout
empreints de ton souffle.
L'un d'entre eux, voyant qu'il était
guéri, revint : autrement dit, il désobéit à
Jésus ! Il
y a une petite pointe polémique dans ce récit. Les pharisiens étaient reconnus comme
étant des gens très stricts vis-à-vis de la loi. On a souvent entendu Jésus
leur reprocher leur rigidité. Tandis que les Samaritains, eux, obéissaient à la
loi, mais avec plus de souplesse. Ici, les neuf Juifs guéris obéissent à la
lettre. Celui qui fait demi-tour prend des libertés : avant de satisfaire
aux exigences légales, il revient vers Jésus.
en rendant gloire à Dieu : et sur le
chemin de retour, en plus de l’apparence de sa peau, c’est toute la
dynamique de sa vie qui change. Elle n’est plus centrée sur son impossibilité de
s’approcher de Dieu, ou des hommes, mais bien au contraire elle devient
l’expression de la gloire de Dieu, de l’amour que Dieu lui porte et qu’il veut
lui rendre. Déjà sur la route de retour, l’ancien lépreux se fait témoin.
à pleine voix : lui, qui devait crier « Impur !
Impur ! » pour prévenir les autres de sa maladie, lui qui élevait la voix pour
supplier Jésus, le voilà maintenant qui peut utiliser toute sa voix pour glorifier
Dieu.
Il se jeta le visage contre terre aux pieds de Jésus : lui,
qui devait s’éloigner de tous, se tenir à distance, le voilà qui s’approche
jusqu’aux pieds mêmes de Jésus.
en lui rendant grâce : dans son geste spontané de
reconnaissance, dans l’expression de son bonheur, il montre qu’il perçoit mieux
que quiconque le cœur de Jésus. Il ne craint pas un instant que Jésus le
renvoie… chez les prêtres. Il est extraordinaire, ce Samaritain ! Il
désobéit à l’ordre que Jésus lui a donné parce qu’il est moins important de
réaliser cet ordre à la lettre que de lui rendre grâce !
or c'était un Samaritain : cette chute,
qui pourrait aussi se traduire par « gare aux préjugés » et surtout « ne
jugez pas », souligne en même temps la complexité du récit, Juifs et
Samaritains n’ayant pas les mêmes critères sur la façon de se comporter face à
la loi et donc aux prêtres.
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