Heureux les pauvres car vôtre est le Royaume de Dieu.
Heureux les ayant faim maintenant, car vous serez rassasiés.
Heureux les pleurants maintenant, car vous rirez.
Luc 6, 20-21
fais nous vibrer de ton appel à cette vie nouvelle.
Viens Esprit de Jésus, grave
en nos cœurs la vie du Royaume.
Et lui, ayant levé les yeux
sur ses disciples, disait :
Jésus lève les yeux sur ceux qui l’entourent, il y a communion. Puis il
parle, mais Luc n’écrit pas il leur
disait. Comme si Jésus en parlant voulait laisser à ses auditeurs une
totale liberté, accueillir ou non la parole, l’entendre ou non pour soi !
Heureux les pauvres car
vôtre est le Royaume de Dieu.
Heureux les pauvres… voilà bien deux inconciliables ! Jésus ne
décrète nullement qu’il est bon de connaître la misère. La justification de cet
annonce de bonheur est ailleurs : elle est dans l’ouverture du Royaume.
Heureux les pauvres… car pour vous je suis venu, car pour vous j’ai ouvert la
porte du Royaume. Je suis la porte du Royaume. La pauvreté n’est pas un titre
de gloire, mais elle a cette vertu d’ouvrir, de faire tendre la main. Comment
offrir le Royaume à celui qui garde les mains fermées sur ses biens, plutôt que
de s’ouvrir à la venue de Jésus. Quand les disciples après Pâques,
tenteront de former communauté, ils mettront au centre non la pauvreté, mais la
mise en commun des biens, le partage, pour abolir parmi eux la pauvreté-misère.
Heureux les ayant faim
maintenant, car vous serez rassasiés.
Ce n’est pas d’être affamé qui rend heureux, c’est de savoir qu’il est
dans le projet de Dieu de rassasier celui qui a faim.
Heureux les pleurants
maintenant, car vous rirez.
Ce n’est pas de pleurer qui rend heureux, mais de savoir que ces pleurs
ne sont pas le dernier mot de la vie. De savoir que notre Dieu est consolateur !
La première béatitude prononcée par Jésus ouvre au Royaume déjà là,
déjà offert, qu’il s’agit de recevoir. Les deux suivantes, annoncent une
résolution de la peine dans le futur.
Voilà qui nous dit bien ce mystère de la vie en Christ, tout est déjà
donné, et tout est encore à recevoir…
Jésus ouvre mon cœur, ouvre mes mains. Jésus donne-moi d’accueillir
cette parole, et de t’offrir ce qui en moi est pauvreté, misère, que tu puisses
y déposer ton amour, faire advenir ton Royaume.
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