Lc 6
6 Un autre jour de sabbat, il entra dans la synagogue et il enseigna ; il y avait là un homme dont la main droite était paralysée. 7 Les scribes et les Pharisiens observaient Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat, afin de trouver de quoi l'accuser.
Esprit Saint, avec toi je contemple Jésus qui enseigne et qui guérit pour que chacun vive.
Un autre jour de sabbat : la polémique continue de se jouer autour des prescriptions sur le sabbat.
il entra dans la synagogue : mais il est aussi tout à fait naturel que Jésus, comme les autres Juifs, se rende à la synagogue ce jour-là pour y écouter les enseignements et se joindre à la prière.
"et il enseigna" : il avait d’ailleurs déjà pris l’habitude d’y enseigner et son enseignement avait frappé par l’autorité de ses paroles (4, 31-32)
"il y avait là un homme dont la main droite était paralysée" : de cet homme, nous connaissons seulement son infirmité. Il est là. Mais Luc emploie une formule impersonnelle qui tend encore à dépersonnaliser sa présence : « il y avait là ». L’homme ne demande rien, ne manifeste rien. Etait-il venu pour voir Jésus ? Sans doute pas. Avait-il foi en lui, cette foi, condition de tant d’autres guérisons ? Rien ne nous le laisse supposer. Il n’y a pas qu’un chemin vers Jésus, pour lui, chaque rencontre est unique, il n’y a pas de condition « a priori ».
"Les scribes et les Pharisiens observaient Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat" : Jésus a déjà pardonné les péchés, mangé avec des pécheurs, défendu ses disciples qui ne jeûnaient pas assez ou qui mangeaient les grains interdits en « travaillant » un jour de sabbat… reste à voir si Jésus va aller jusqu’à guérir un tel jour. Car guérir est un acte médical, donc un travail, et l’homme n’étant pas en danger de mort, ce travail est bien sûr interdit.
"afin de trouver de quoi l'accuser" : pour eux, le malade ne semble être qu’un instrument en vue d’une condamnation ! Nous sommes en quelque sorte au comble de la malveillance : être en attente d’un bien (une guérison) en vue d’un mal (une accusation) ! Nous percevons déjà le destin de Jésus : être condamné pour avoir fait le bien.
Seigneur Jésus, tu nous enseignes, tu donnes nourriture à nos intelligences, tu nous révèles le Père par ta Parole. Et tu guéris, tu prends soin des corps, ta parole agissante nous exprime toute ton attention à chacun, rejoint au cœur de sa souffrance. Les accusations menées contre toi ne peuvent rien contre ta bonté. Tu es notre Dieu juste et bon, béni sois-tu !
1 commentaire:
Un homme paralysé de la main droite...
Que je me sens proche de lui depuis quelques semaines...
Enregistrer un commentaire