Lc 6
Et il leur disait : « Il est maître du sabbat, le Fils de l'homme. »
Esprit Saint, donne-nous de recevoir ces paroles, d’entrer dans le mystère du Fils de l’homme.
Et il leur disait : ainsi Luc conclut la discussion autour des épis, avec cet imparfait qui fait ressentir que Jésus a dû dire et répéter cette affirmation. A noter que Matthieu, lui, répond aussi à l’accusation de travail le jour du sabbat, (voir Mt 12,5), ce qui semble logique vu que tous précisent (v.1) que l’action se passe un jour de sabbat.
Il est maître du sabbat, le Fils de l'homme : au cours de leur histoire, les Israélites avaient déjà déterminé des exceptions, comme, en cas d’attaque, le fait de se défendre (1 M 2, 39). Marc note la fameuse phrase : « Le sabbat est fait pour l’homme… » (2,27).
Ici, la petite phrase de Jésus est plus incisive : Lui, Jésus, est bien le « Fils de l’homme ». Jésus est le seul, dans les évangiles, à s’attribuer ce titre de « Fils de l’homme », il se relie ainsi au Judaïsme tout en lui donnant une signification nouvelle qui annonce la gloire de la croix et le Jugement.
Et il a autorité sur le sabbat : il en est maître, il est au-dessus de cette loi si déterminante pour Israël. Un peu avant (5,24) il avait dit « le Fils de l’homme a autorité pour pardonner ». Ainsi, peu à peu, et finalement en tirant parti des interventions des Pharisiens, Jésus se définit : celui qui pardonne, celui qui donne un commandement nouveau… Oui, un tel « Maître », j’en veux bien, je veux être « disciple » pour qu’il soit mon guide.
Seigneur, toi qui t’es désigné comme le Fils de l’homme tant attendu, tu nous dévoiles ta puissance d’amour, tu affirmes ton autorité, tu la mets au service de l’humanité, tu mets l’Homme au-dessus des législations et institutions ; en toi qui nous libères, je veux mettre toute ma foi, ma confiance.
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