Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur la joue, tends aussi l’autre, et à qui emporte ton manteau, ne refuse pas ta tunique.
A quiconque te demande, donne, à celui qui emporte tes biens, ne les redemande pas.
Et comme vous voulez que les humains fassent pour vous, faites pour eux de même.
Et si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle est votre grâce ? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
Aussi, si vous faites du bien, à ceux qui vous font du bien, quelle est votre grâce ? Les pécheurs aussi, font la même chose.
Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quelle est votre grâce ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir l’équivalent en retour.
Au contraire, aimez vos ennemis, et faites du bien, et prêtez sans rien espérer de retour. Alors votre récompense sera grande. Et vous serez les fils du Très-Haut, parce que lui est excellent pour les sans grâce et les méchants.
Soyez compatissants comme aussi votre Père est compatissant.
Luc 6, 27-36
Mais je vous le dis, à vous
qui m’écoutez :
A vous qui m’écoutez… à nous qui aujourd’hui recevons cette parole !
Parle Seigneur, nous t’écoutons.
Aimez vos ennemis, faites du
bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour
ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur la
joue, tends aussi l’autre, et à qui emporte ton manteau, ne refuse pas ta
tunique. A quiconque te demande, donne, à celui qui emporte tes biens, ne les redemande pas.
Il n’y a pas à dire, tes paroles ne sont pas de tout repos. Tu nous offres un chemin de crête, est-il vraiment possible pour nous de marcher sur ces sentiers ?
Si tu le dis, c’est que toi, Seigneur, tu le crois ! Toi Seigneur, tu le sais ! Ce que tu demandes, tu le donnes !
Aimer ses ennemis, voilà qui dit qu’il est possible, permis, d’en avoir ! Qui sont-ils ? n’est-ce pas ceux-là qui jettent le trouble en mon cœur, en mon corps, en ma vie… Aimer ? oui, pour ne pas sombrer dans la haine, prison plus étroite encore que ce qui pourrait venir de l’extérieur… prison intérieure plus redoutable encore.
Et comme vous voulez que les
humains fassent pour vous, faites pour eux de même.
Un simple petit verset, comme une clé pour entrer en ce chemin… me
mettre deux petites secondes à la place de l’autre, et me demander le plus
honnêtement possible, à sa place qu’est-ce que je souhaiterais ? qu’est-ce
que j’aimerais comme contact, relation ?
Et si vous aimez ceux qui
vous aiment, quelle est votre grâce ? En effet, les pécheurs aussi aiment
ceux qui les aiment.
Aussi, si vous faites du
bien, à ceux qui vous font du bien, quelle est votre grâce ? Les pécheurs
aussi, font la même chose. Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir, quelle est votre grâce ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir l’équivalent en retour.
Quelle est votre grâce ? j’aime cette traduction, il n’est pas question ici de mérite, de récompense, mais de grâce ! de ce don gratuit de Dieu, qui fait la légèreté de la vie, son aisance, sa souplesse. Qui transforme le coup esquivé en un pas de danse…
Si je n’aime que ceux qui m’aiment, je vais me rabougrir le cœur, le
laisser se rétrécir comme une peau de chagrin, se resserrer, se replier à
chaque embûche, à chaque difficulté… si je coupe toute relation difficile,
malaisée, pour me replier sur les relations plus évidentes… toutes peu à peu s’effriteront…
mon cœur ne sera guère « gracieux » mais étriquée… desséché…
Au contraire, aimez vos
ennemis, et faites du bien, et prêtez sans rien espérer de retour.
Y a pas à dire, Jésus a l’art d’enfoncer le clou… si je l’écoute, je ne
pourrai pas dire que je ne savais pas cette invitation à l’amour de l’ennemi,
cette invitation à faire du bien,…
Alors votre récompense sera
grande. Et vous serez les fils du Très-Haut, parce que lui est excellent pour
les sans grâce et les méchants.
Nous serons fils du Très-Haut, de ceux dont on dira : tel Père,
tels fils ! Le Très-Haut, celui dont l’amour est plus grand, celui qui
nous entraîne vers le haut, celui qui ne se résigne jamais à nous voir errer
loin de sa vie, de son amour. Le Très-Haut, ce Père profondément heureux, parce
que profondément aimant. Ce Père qui n’a de cesse de nous partager son bonheur,
celui d’aimer, envers et contre tout, d’aimer encore et toujours, d’aimer
toujours…
Et Jésus croit à ce point en nous, qu’il attend de nous à cette image,
un amour qui toujours se reprend et se donne… un amour inlassable… Un amour qu’il
nous confie par sa grâce.
Lui nous a tout donné… il n’est que d’user de cette grâce dont il nous
comble. D’en user pour sa joie et la nôtre, en aimant !
Soyez compatissants comme
aussi votre Père est compatissant.
Compatissants, partageant les sentiments de ceux que nous croisons, les
partageant non dans la sensiblerie, mais dans l’accueil profond, dans la
douceur d’un amour qui jamais ne juge, qui toujours s’offre à nouveau.
Jésus, conduis-nous sur ce chemin que tu nous traces. Conduis-nous à
cette liberté intérieure, qui recevant toute grâce marche à ta suite, sur ce
chemin d’évangile.
Jésus, sois en moi l’amour qui jamais ne se reprend, le cœur ouvert à
tous et toutes.
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