mardi 10 avril 2012

Les regardant tous

Lc 6
10 Et les regardant tous à la ronde, il dit à l'homme : « Etends la main. » Il le fit et sa main fut guérie. 11 Eux furent remplis de fureur et ils parlaient entre eux de ce qu'ils pourraient faire à Jésus.

Esprit Saint, ouvre nos cœurs à ta parole qui nous révèle la bonté du Père agissant à travers Jésus.

Et les regardant tous à la ronde : si souvent Jésus a regardé une personne, posé son regard sur elle, et si souvent cela a changé une vie. « Laisse-toi regarder par le Christ », chantons-nous en écho. Ici, dans la synagogue, Jésus est entouré par une foule d’hommes qui le regardent et attendent. Et lui, aussi calme dans ses gestes que dans ses paroles, prend le temps, dans un silence qui a dû être impressionnant, de les regarder tous, c'est-à-dire chacun, « à la ronde », par un regard qui parcourut toute la salle afin que chacun se sente concerné… comme s’il ne voulait en oublier aucun. Pour Jésus, nous ne sommes jamais noyé dans une foule informe, devant lui, il y a toujours et d’abord des êtres uniques.

"il dit à l'homme : « Etends la main. » : après avoir ainsi attiré toute leur attention, c’est vers l’homme que son regard se tourne et il donne un ordre bref, un petit geste à poser pour signifier où est sa blessure, pour reconnaître où est son besoin de guérison. Tendre la main… comme pour demander de l’aide, demander de quoi vivre…

"Il le fit et sa main fut guérie" : l’homme pose le geste demandé et, ainsi, guérit sa main. Lors de beaucoup de guérison, c’est Jésus qui pose des gestes : toucher, mettre de la salive, etc… D’autres fois, c’est au travers d’une parole qu’il agit : "Je le veux…" "Qu’il soit fait…". Ici, c’est cet homme qui, au départ, était sans identité, sans personnalité, qui pose le geste qui va le guérir. Jésus le rend acteur de sa propre guérison.

"Eux furent remplis de fureur et ils parlaient entre eux de ce qu'ils pourraient faire à Jésus" : nous restons abasourdis devant tant d’aveuglement, de mauvaise foi et de malveillance… En quoi se sentent-ils tellement menacés par la personne de Jésus ??

Le regard de Jésus a croisé celui de chacun de ces hommes, puis, à sa demande, le malade a simplement étendu la main et il fut guéri. Une scène aussi modeste que grandiose. Une scène sans fracas, sans grandiloquence. Je repense à Elie dans sa caverne qui comprend que Dieu n’est pas dans le déchaînement (des éléments) mais dans le silence. La puissance de Dieu n’est pas de l’ordre de la fureur des Pharisiens, mais elle est avec l’homme qui tend simplement la main.


Seigneur Jésus, tu poses ton regard sur chacun de nous pour nous rendre attentifs à ta Parole. Rends-nous ouverts, disponibles au moindre signe que tu nous donnes au long de notre journée.

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