Lc 6
8 Mais lui savait leurs raisonnements ; il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi et tiens-toi là au milieu. » Il se leva et se tint debout. 9 Jésus leur dit : « Je vous demande s'il est permis le jour du sabbat de faire le bien ou de faire le mal, de sauver une vie ou de la perdre. »
Esprit de Vie, montre-nous le chemin du bien et permets-nous d’y progresser en dépit des obstacles que nous y rencontrons.
Mais lui savait leurs raisonnements : Luc indique souvent que Jésus connaît le cœur de l’homme… et ses raisonnements.
il dit à l'homme qui avait la main paralysée : si l’homme n’a rien demandé, peut-être même rien espéré, Jésus va le rendre acteur de sa guérison ; par la parole que Jésus lui adresse, il cesse d’être une chose posée là en vue de la provocation.
"Lève-toi et tiens-toi là au milieu" : il doit donc d’abord se lever, se dresser et se tenir, en attente, au milieu de tous
"Il se leva et se tint debout" : en silence, l’homme obtempère : il se tient debout, au milieu. Non pas à terre comme la femme adultère jetée elle aussi « au milieu » pour piéger Jésus. On imagine l’homme suspendu tout à coup aux lèvres de Jésus.
"Je vous demande" : et c’est Jésus qui interroge les Pharisiens. Il introduit sa question de manière solennelle : « je vous demande », cependant aucun ne se hasardera à lui répondre !
"s'il est permis le jour du sabbat" : de nouveau, Jésus n’évite pas la controverse, il reste sur le terrain du permis/défendu où se situent ses interlocuteurs.
"de faire le bien ou de faire le mal" : que peuvent-ils répondre !? Qu’il est interdit de faire le bien ? D’ailleurs, qu’est-ce que Jésus entend par "bien" dans cette étrange question ?
"de sauver une vie ou de la perdre" : l’explication suit aussitôt : le bien, c’est sauver une vie, sauver la personne qui est là « au milieu » ; le mal, c’est perdre une vie. Bien sûr, l’obligation du repos sabbatique cessait devant une vie menacée mais ce n’est pas le cas ici. Mais Jésus ne travaille pas par catégories, par niveau de risque… pour lui toute vie diminuée mérite d’être sauvée sans attendre : son amour ne mesure pas, n’évalue pas si cela en vaut la peine, si c’est urgent ou pas… Il est venu pour sauver le monde, aucune loi ne pourra l’empêcher de faire le bien.
La détermination de Jésus vis-à-vis de ses détracteurs devient de plus en plus évidente ; l’autorité avec laquelle il s’exprime impressionne ses auditeurs… et nous tout autant ! Quelle force devait l’habiter pour répondre avec cette calme assurance… quelle certitude d’être rempli de la force du Père qui lui a confié la mission de « sauver les vies »…
Seigneur Jésus, c’est avec cette même force que tu nous veux « du bien », que tu veux nous sauver, nous ressusciter !
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