dimanche 3 avril 2011

Pourquoi cherchez-vous à me tuer?

Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ?
Et nul d’entre vous ne pratique la loi !
Pourquoi cherchez-vous à me tuer ?
La foule répondit : « Tu as un démon !
Qui cherche à te tuer ? »
Jean 7, 19-20

Viens Esprit de vérité, discerne en moi les mouvements du cœur et de l’esprit,
Viens Esprit de Dieu, conduis-moi sur tes chemins.

Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ?
Dans son échange avec la foule, Jésus s’appuie sur la loi de Moïse, il s’appuie ainsi sur ce qui est reçu par tous, accueilli comme venant de Dieu.

Nul d’entre vous ne pratique la loi !
Mais cet appui est pour une accusation forte : vous avez reçu la loi, vous vous en revendiquez, pourquoi ne la pratiquez-vous pas !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jésus est direct ! Après avoir comme clamé son innocence et attesté sa droiture au verset précédent, Jésus prend la foule de plein fouet : pourquoi ne pratiquez-vous pas l’enseignement de Moïse ? J’imagine la foule quelque peu interloquée par ce propos, qui s’apprête à se justifier, à demander des comptes, comment Jésus ose-t-il affirmer cela… Il vient de dire que « quiconque fait la volonté de Dieu » perçoit combien est véridique son témoignage, sa vie. S’il est accusé, s’il n’est pas compris par ceux qui lui reprochent d’opérer une guérison un jour de sabbat, c’est peut-être que ceux qui lui font un tel reproche, ne font pas vraiment la volonté de Dieu, dans leur manière de pratiquer la loi ! L’enjeu est plus qu’important, il y va de toute l’observance de la loi, de la compréhension que chacun en a. Est-elle une série de préceptes à observer, est-elle un chemin de vie qui demande un discernement de tous les instants…

Pourquoi cherchez-vous à me tuer ?
La menace de mort semble avoir planer tôt sur la vie de Jésus, car son apparente liberté par rapport à la loi dérangeait. Mais cette apparente liberté était l’expression non d’une légèreté, d’un relativisme, mais d’une conscience vive de la profondeur de la loi, de sa mission de porter vie !

La foule répondit : « Tu as un démon ! Qui cherche à te tuer ? »
Déni total du sentiment d’opposition à Jésus qui a commencé à croire dans certains cœurs. Il n’est pas toujours si facile de reconnaître nos pulsions de mort, nos envies destructrices. Il n’est pas toujours si facile d’avouer combien certaines personnes par leur parole, par leur manière de vivre dérangent.

Seigneur, ton passage en nos vies pose question, nous interpelle, nous interroge. Saurons-nous t’accueillir en vérité, que ta parole nous conforte ou qu’elle nous désinstalle…
Saurons-nous accueillir ta parole au plus profond, pour qu’elle éclaire nos consciences, saurons-nous t’ouvrir jusqu’aux coins obscurs de nos cœurs…

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