mardi 5 avril 2011

Nous savons d'où il est

Alors, des gens de Jérusalem disaient :
« N’est-ce pas lui qu’ils cherchent à tuer ?
Et voici qu’il parle en public, et ils ne lui disent rien !
Est-ce que vraiment, les chefs ont su qu’il est lui, le Christ ?
Mais celui-ci nous savons d’où il est.
Par contre, le Christ, quand il vient, personne ne sait d’où il est.
Jean 7, 25-27

Viens Esprit de Dieu,
Toi qui souffles où tu veux, fais nous entendre ta voix,
Fais nous comprendre cette parole,
Viens Esprit de feu, embrase nous de ton amour.

N’est-ce pas lui qu’ils cherchent à tuer ? et voici qu’il parle en public et ils ne lui disent rien !
Le peuple de Jérusalem s’interroge une fois de plus sur qui est Jésus. Et voici que celui dont ils savaient la tête mise à prix, parle librement, ouvertement. Voilà qui pose question. Aussi il y a comme une hésitation entre eux : les chefs religieux auraient-ils revu leur position à l’égard de Jésus, auraient-ils cessé de le poursuivre ?

Est-ce que vraiment, les chefs ont su qu’il est lui, le Christ ?
L’interrogation est lourde de sens ! Dans ce peuple soumis au joug romain, dans ce peuple qui attend la délivrance, la venue du Messie est guettée avec ardeur. Mais qui pourra l’identifier avec certitude ? Le petit peuple se confie en ses chefs. Savent-ils qu’il est le Christ ?
J’écoute résonner cette question !

Mais celui-ci nous savons d’où il est, par contre, le Christ quand il vient, personne ne sait d’où il est.
Difficulté de la foi en l’incarnation. Comment accepter que le Messie, l’envoyé de Dieu, soit un homme qui a pris naissance dans un peuple précis, dans une famille précise. L’attente était tournée vers quelqu’un qui venait de Dieu, qui manifestement n’était pas de cette pâte humaine.
Dans les esprits, la conduite que devait adopter Dieu était comme fixée par avance. « On savait » ce qui convenait ou non à Dieu.

Pas facile d’accueillir ton mystère dans le plus quotidien de nos vies. Pas facile de reconnaître ton message, lorsqu’il se dit à travers nos frères et sœurs, ceux qui nous côtoient dans la trame ordinaire des jours. Pas facile pour ce peuple de reconnaître en lui, cet homme issu de lui, pas facile de le confesser Messie, Christ, Sauveur…

Seigneur, ouvre-nous à ton mystère. Rends nos cœurs disponibles à ta révélation, aussi déroutante soit-elle. Garde-moi de l’habitude, qui prive les yeux de ta vraie lumière, qui entrave le chemin de ta parole vers mon cœur !

Toi qui viens nous dire l’inouï dans nos simples mots, toi qui viens partager le quotidien de nos jours, fais nous la grâce de te reconnaitre et de t’aimer.

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