vendredi 3 septembre 2021

Liturgie de la Parole, St Grégoire le Grand

 (Sœur Jean-Baptiste)

Lectures : 2 Co, 4,1-2.5-7 ; Luc, 22, 24-30

Introduction :

Etre serviteur, servir ces deux termes conduiront notre célébration. Dans  la 1ère lecture Paul écrit aux Corinthiens : « Ce que nous proclamons, ce n’est pas nous-mêmes ; c’est ceci : Jésus Christ est le Seigneur ; et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus. » Dans l'évangile Jésus se définit comme celui qui sert. Le pape St Grégoire que nous fêtons en ce jour a su prendre ce chemin et imiter le Christ : Alors que son choix le portait vers  la vie monastique il accepta la charge pastorale telle que Dieu le lui demandait  et cela par amour du prochain.

Méditation :

Après avoir préparé la salle, Jésus et les apôtres sont ensemble pour célébrer la Pâque. Durant le repas,  Jésus leur annonce que l'un d'entre eux va le trahir et le livrer. Les apôtres se demandent qui est celui qui va agir de la sorte puis ils ne trouvent rien de mieux que de se quereller pour savoir qui est le premier d'entre eux, c'est à dire le plus grand.

 Admirons l'attitude de Jésus qui dans un tel moment aurait pu se fâcher,  non, il ne réprimande aucunement ses disciples car la grandeur humaine est reconnue, même pour les bienfaiteurs, Jésus y fait allusion mais il veut introduire ses disciples à un ordre de valeur différent : la vraie grandeur est celle de l'abaissement comme il  en a lui-même donné l'exemple dans plusieurs paraboles et aujourd'hui il se présente ainsi : «“Qui donc est le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert ? Celui qui est à table, bien sûr ; pourtant je suis au milieu de vous comme celui qui sert. », modèle de l'abaissement, de l'abnégation mais aussi modèle de l'autorité telle que Jésus la conçoit. Jésus s'est fait serviteur et il montre quel chemin le disciple doit suivre  :  « Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son maître. »Lc 6, 40.

St Benoît dont St Grégoire est le biographe ne nous demande rien d'autre : il a voulu faire du monastère « une école du service du Seigneur. » Ce service s'accomplit dans la vie quotidienne aussi bien dans la liturgie qu'à la cuisine, dans les ateliers qu' auprès des malades. Tout peut être occasion de servir car dans les frères, les sœurs c'est le Seigneur que l'on sert. Et au sujet de l'abbé il dit ceci ch.64 : « qu'il lui faut servir bien plus que régir » et c'est ainsi qu'après avoir bien servi, le Seigneur l'établira sur tous ses biens comme le bon serviteur de la parabole.

Nous voulons être grand, c'est bien alors suivons la voie que Jésus nous a tracée : « Lui qui était de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur.» Ph. 2,11

Jésus s'est fait serviteur et l' exemple qu'il a nous a laissé est celui du lavement des pieds à la veille de mourir : «C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » Jn 13,15

Aspirons à cette grandeur que Jésus nous propose et vivons la, chaque jour, à l'école de St Benoît.  

Notre Père :

Serviteur les uns des autres nous sommes aussi frères et sœurs, prions ensemble notre Père

Conclusion :

Dieu notre Père, ton Fils Jésus nous invite à prendre la plus  belle place, celle de serviteur,  pour te servir et servir nos frères et sœurs qui nous entourent. Accorde-nous cette grâce   de répondre à cette invitation avec générosité et dans la joie. Nous te le demandons par ce même Jésus Christ qui règne  avec toi et l'Esprit Saint maintenant et pour toujours.

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