(Sœur Jean-Baptiste)
Lectures : 2 Co, 4,1-2.5-7 ; Luc, 22, 24-30
Introduction :
Etre serviteur, servir ces deux termes conduiront notre célébration. Dans la 1ère lecture Paul écrit aux Corinthiens : « Ce que nous proclamons, ce n’est pas nous-mêmes ; c’est ceci : Jésus Christ est le Seigneur ; et nous sommes vos serviteurs, à cause de Jésus. » Dans l'évangile Jésus se définit comme celui qui sert. Le pape St Grégoire que nous fêtons en ce jour a su prendre ce chemin et imiter le Christ : Alors que son choix le portait vers la vie monastique il accepta la charge pastorale telle que Dieu le lui demandait et cela par amour du prochain.
Méditation :
Après avoir préparé la salle, Jésus et les
apôtres sont ensemble pour célébrer la Pâque. Durant le repas, Jésus leur annonce que l'un d'entre eux va le
trahir et le livrer. Les apôtres se demandent qui est celui qui va agir de la
sorte puis ils ne trouvent rien de mieux que de se quereller pour savoir qui
est le premier d'entre eux, c'est à dire le plus grand.
Admirons
l'attitude de Jésus qui dans un tel moment aurait pu se fâcher, non, il ne réprimande aucunement ses
disciples car la grandeur humaine est reconnue, même pour les bienfaiteurs,
Jésus y fait allusion mais il veut introduire ses disciples à un ordre de
valeur différent : la vraie grandeur est celle de l'abaissement comme il en
a lui-même donné l'exemple dans plusieurs paraboles et aujourd'hui il se
présente ainsi : «“Qui donc est le plus grand : celui qui est à
table, ou celui qui sert ? Celui qui est à table, bien sûr ; pourtant
je suis au milieu de vous comme celui qui sert. », modèle de l'abaissement, de
l'abnégation mais aussi modèle de l'autorité telle que Jésus la conçoit. Jésus
s'est fait serviteur et il montre quel chemin le disciple doit suivre
: « Le disciple n’est pas
au-dessus du maître ; mais une fois bien formé, chacun sera comme son
maître. »Lc 6, 40.
St Benoît dont St Grégoire est le biographe ne
nous demande rien d'autre : il a voulu faire du monastère « une école
du service du Seigneur. » Ce service s'accomplit dans la vie quotidienne
aussi bien dans la liturgie qu'à la cuisine, dans les ateliers qu' auprès des
malades. Tout peut être occasion de servir car dans les frères, les sœurs c'est
le Seigneur que l'on sert. Et au sujet de l'abbé il dit ceci ch.64 :
« qu'il lui faut servir bien plus que régir » et c'est ainsi qu'après
avoir bien servi, le Seigneur l'établira sur tous ses biens comme le bon
serviteur de la parabole.
Nous voulons être grand, c'est bien alors
suivons la voie que Jésus nous a tracée : « Lui qui était de
condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais
il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur.» Ph. 2,11
Jésus s'est fait serviteur et l' exemple qu'il a
nous a laissé est celui du lavement des pieds à la veille de mourir :
«C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme
j’ai fait pour vous. » Jn 13,15
Aspirons à cette grandeur que Jésus nous propose
et vivons la, chaque jour, à l'école de St Benoît.
Notre Père :
Serviteur les uns des autres nous sommes aussi frères et sœurs, prions ensemble notre Père
Conclusion :
Dieu notre Père, ton Fils Jésus nous invite à
prendre la plus belle place, celle de
serviteur, pour te servir et servir nos
frères et sœurs qui nous entourent. Accorde-nous cette grâce de répondre à cette invitation avec
générosité et dans la joie. Nous te le demandons par ce même Jésus Christ qui
règne avec toi et l'Esprit Saint
maintenant et pour toujours.
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