mercredi 8 septembre 2021

Liturgie de la Parole, Nativité de Marie

 (sœur Marie-Raphaël)

Ouverture.

Je vous salue, comblées de grâce !

En célébrant l’anniversaire de la naissance de Marie, nous méditons sur le mystère des préparations. Non, notre destin n’est pas inscrit d’avance dans les étoiles. Mais de toute éternité, il y a le désir de Dieu sur l’humanité, son désir de sauver tous les hommes. De toute éternité, chacun, chacune de nous a du prix à ses yeux. Fêter la naissance de Marie, c’est nous souvenir qu’elle est née, qu’elle a été une petite fille comme toutes les petites filles du monde, qu’elle a fait la joie et l’émerveillement de ses parents. C’est nous réjouir de ce qu’elle n’est pas surhumaine, comme un ovni tombé du ciel. Mais qu’elle est toute proche. L’ange lui dira : « comblée de grâce, le Seigneur est avec toi ». Il le dit à nous aujourd’hui. 

En chantant les psaumes, enracinons notre action de grâce dans la prière d’Israël, avec Marie, petite fille de Galilée d’il y a 2000 ans.

Résonances.

Laissons l’évangile pour regarder la lecture de Rm 8, 28-30. Un des plus beaux passages de la lettre aux Romains, et qui s’applique si bien à la fête d’aujourd’hui !

Quand on se penche sur le berceau d’un enfant, on se demande : que sera cet enfant, quel sera son destin ? Est-il d’avance inscrit dans les étoiles ? En lisant ce passage de Rm 8, on pourrait croire que tout est prévu d’avance dans le cœur de Dieu. Mais alors, où est la liberté ? Sans la nommer, Paul parle de la grâce : cette subtile alchimie entre l’amour de Dieu qui fait tout concourir au bien de ceux qui l’aiment, et la liberté humaine qui s’ouvre à cet amour. Si Marie est pleine de grâce, c’est qu’elle n’a mis aucun obstacle à cet amour de Dieu en elle, cet amour qui l’a rendue si féconde !

Tout cela est dit dans l’hymne que nous avons chantée ce matin.

Aucune peur, aucun refus ne vient troubler l’œuvre de grâce. Son cœur est rempli d’ineffable attente. Elle offre à Dieu le silence où la Parole habite. Voici l’épouse inépousée, Marie servante et souveraine, qui porte en secret le salut du monde. Le sang du Christ la rachète, mais elle en est la source.(texte CFC)

Mais les paroles de Paul sont pour nous aujourd’hui. Dans l’émerveillement de la naissance de Marie, pensons à notre naissance, au chemin parcouru depuis notre naissance, à l’amour de Dieu qui, depuis le début, nous accompagne comme un fil rouge, faisant tout concourir au bien, même nos fautes et nos échecs. Il nous a destinés à être configurés à l’image de son Fils. Et pour cela, il nous a appelés, il nous a rendus justes, il nous a déjà donné sa gloire.

Je vous propose d’écouter un tropaire de la liturgie melkite pour l’office de la nativité de la Mère de Dieu, interprété par sœur Marie Keyrouz (2’50). Le texte dit ceci : La virginité est chose étrangère aux mères, l’enfantement chose inouïe chez les vierges. Mais en Toi, ô Mère de Dieu, les deux se sont unis. C’est pourquoi nous, toutes les nations de la terre, sans cesse te glorifions.

Prière

Seigneur, Dieu de nos pères, tu nous appelles à une vie féconde, tu fais tout contribuer au bien de ceux qui s’ouvrent à ta grâce. Avec Marie, donne-nous de te redire oui chaque jour, de laisser de côté nos peurs, de courir à ta rencontre dans l’élan de la confiance. Fais-nous monter vers toi de commencement en commencement, pour que nous ne cessions de proclamer tes merveilles.

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