mardi 28 septembre 2021

Liturgie de la Parole, 26e mardi TO

 (sœur Marie-Christine)

Introduction :

Bonjour et bienvenue à la célébration de la Parole.

Deux textes contrastés nous sont offerts. En Zacharie, les païens s’exhortent les uns les autres à aller à Jérusalem pour apaiser la face du Seigneur et le chercher.

Dans l’évangile des samaritains refusent d’accueillir Jésus et ses disciples parce qu’ils se dirigent vers Jérusalem !

Devant l’opposition Jésus ne discute pas, il part ailleurs. Il refuse la violence. Il souhaite envoyer le feu du ciel, mais pas celui qui détruit, celui qui sauve, l’Esprit Saint.

Que cet Esprit qui nous habite depuis notre baptême nous fasse vivre et chanter. Qu’il habite notre prière des psaumes et toute notre vie.

 

Méditation :

Zacharie nous fait voir des peuples nombreux et des nations puissantes venir à Jérusalem, non pour l’envahir, mais pour y chercher le Seigneur de l’univers avec le peuple d’Israël et apaiser sa face. Apaiser sa face, qu’est-ce que cela peut bien vouloir dire ? Peut-être, à l’époque, lui offrir un sacrifice pour être en communion avec lui et non plus en guerre contre lui et son peuple. Apaiser sa face, c’est aussi la perception qu’il n’est pas en guerre contre les personnes, mais contre le mal. Il ne demande qu’à accueillir celui, celle, qui vient à lui quel qu’il soit. Il a dit en Ézékiel : « Je ne prends plaisir à la mort de personne : convertissez-vous, et vous vivrez » (Ézékiel 18,33)

Ce qui est marquant dans ce beau passage c’est le pouvoir d’attraction qu’exerce le Seigneur à travers le peuple et la détermination de chacun « quant à moi j’y vais ». Ils s’entraînent les uns les autres, dans le respect de la liberté de chacun.

Ils sont attirés par ce Dieu qui ne ressemble à aucun autre comme le Deutéronome le fait dire à Moïse (Dt 4,7-8) :

« Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons ? 08 Et quelle est la grande nation dont les décrets et les ordonnances soient aussi justes que toute cette Loi que je vous donne aujourd’hui ? »

10 hommes de toutes langues et nations saisissent un juif par son vêtement, là encore non pour l’emprisonner mais pour cheminer avec lui à la rencontre de l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.

Cette ouverture, cet accueil envers ceux qui sont différents et pourtant attirés, le Pape François aime nous en rappeler la responsabilité : nous devons être contagieux, poser question par une existence qui témoigne sans mot de celui qui nous fait vivre.

 

Nous sommes loin du feu du ciel que veulent envoyer Jacques et Jean, les fils du tonnerre, sur ceux qui refusent d’accueillir Jésus et ses disciples parce qu’ils se dirigent vers Jérusalem !

Jésus, ne l’oublions pas, ne force jamais la porte. Il accepte le refus et le comprend même.

Nous perdons du temps à tempêter contre nos Samaritains, intérieurs ou extérieurs.

Jésus brûle d’annoncer la Parole de son Père : « je suis venu allumer un feu sur la terre, comme je voudrais qu’il soit déjà allumé » Luc 12, 49. Mais ce zèle respecte profondément la liberté des uns et des autres.

Il invite les hommes à un retournement. Le feu qu’il désire allumer n’est pas destructeur, ravageur, mais il vient purifier les profondeurs de notre être. Les disciples sont tentés de détruire ceux qui n’accueillent pas Jésus. Quelle tentation en nous de détruire l’autre qui ne nous accueille pas !

Jésus se retourne et invite à ne pas entrer dans cette tentation de tuer, brûler, ni l’autre ni nous-même. Il prépare ses disciples, Il nous prépare à recevoir le feu de l’Esprit Saint qui fera en nous toute chose nouvelle, dans un accueil sans limites des autres. Accueil pas facile, il nous faut le reconnaître et lui en demander la grâce.

Parce que Jésus est venu pour sauver les hommes, de toutes les races et de toutes les religions. Il aime chacun tel qu’il est.

Qu’il allume en nous le feu de son amour et de cette paix intérieure.

 

Introduction au Notre Père :

Le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons, c’est pourquoi nous osons chanter la prière reçue du Seigneur Jésus :

 

Prière d’envoi :

Seigneur Jésus, tu ne veux pas montrer ta puissance dans le feu du ciel, mais dans l’ardeur de ton amour. Pénètre-nous de ce feu, qu’il nous transforme ; qu’il attire à toi ceux qui croisent la route de tes disciples et leur donne envie de te chercher.

Toi qui brûles de faire ta demeure dans le cœur des hommes et de les conduire au Père par l’Esprit Saint dès maintenant et jusque dans la vie qui ne s’éteint pas pour les siècles des siècles.

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