jeudi 9 septembre 2021

Liturgie de la Parole, 23e jeudi TO

 (Danièle)

Introduction

Dans sa lettre aux Colossiens, St Paul écrit « pardonnez-vous mutuellement si vous avez des reproches à vous faire ».

Jésus, dans l'évangile, va plus loin, il nous demande d'aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous haïssent. « Quelle « reconnaissance » méritez-vous si vous aimez ceux qui vous aiment » ? dit-il. A propos de ce terme « reconnaissance », Roselyne Dupont-Roc dit qu'il s'agit de grâce, de don gratuit.

Ces paroles sont exigeantes mais, comme st Jean l'a écrit, Jésus a dit « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » , il est donc notre force. Si ça nous paraît difficile nous savons que ça ne dépend pas que de nous.

En fait, cet évangile montre la manière dont Dieu agit avec nous, il pardonne tous nos défauts.

Rendons-lui grâce ! Par les psaumes, chantons lui notre reconnaissance !

 

Après l'évangile

Ce qui différencie les chrétiens des autres, ce n'est pas de nous aimer parce que toutes les morales humaines le demandent, mais d'aimer aussi nos ennemis. Or, nous ne sommes pas meilleurs que les autres pourtant, Jésus nous demande d'être différents en aimant ceux qui ne nous aiment pas.

Les pharisiens connaissaient la Torah et sa multitude de commandements. Nous fonctionnons un peu comme eux, nous apprécions les règles claires, même si il nous arrive de chercher comment contourner la loi.

Jésus fonctionne différemment, il demande d'aimer son prochain, mais qui est mon prochain ? La famille, les amis, les enfants ? Pas seulement.

Aimez vos ennemis ! Voilà une demande qui surprend, qui décourage parce qu'elle paraît impossible. On préférerait des bonnes règles qu'on puisse suivre... Mon prochain, c'est vague, je ne sais pas toujours qui il est mais mon ennemi, je le connais. C'est  celui qui me rend malade dès que je le vois, c'est celui qui me fait du mal , celui qui est très proche parce qu'il m'agresse...

Aimez vos ennemis nous dit Jésus mais nous n'en avons ni l'envie, ni la force. Si nous n'obéissons pas, c'est parce que c'est trop difficile. Nous n'avons pas envie de faire des efforts parce que nous savons bien que ça ne changera rien. Nous ne l'aimons pas parce qu'il n'est pas aimable. Et Jésus le dit lui-même « faites cela sans rien espérer », il ne changera pas.

« Notre ennemi agit de manière haïssable, ce serait pire si on lui cédait... On le sait parce que nous à sa place, nous ferions la même chose. Ainsi, le commandement de Jésus nous révèle à nous-mêmes. La violence, la haine, c'est comme un cercle vicieux, on y est entraîné. L'ennemi triomphe quand sa hargne à détruire est devenue nôtre. Ainsi fonctionne le terrorisme, dont le but est de prouver que l'autre est un méchant, en l'obligeant à le devenir...

Voilà ce que Jésus nous apprend. D'une part à nous regarder dans ce miroir qu'est la violence, pour nous découvrir nous-mêmes tels que nous sommes, c'est à dire violents nous aussi, ennemis nous aussi et d'autre part à avoir envie de casser la spirale de ce cercle vicieux ».(cfr « être témoins de l'évangile aujourd'hui » Église de France)

Le but du commandement, c'est notre bonheur. Être l'ennemi de mon ennemi, c'est sa victoire à lui.

Cet évangile doit nous donner l'envie de vivre autrement, il ne s'agit pas d'imiter la compassion de Dieu mais d'en être un canal.

Ne devenons pas haïssables,  brisons ce cercle vicieux. Nous pouvons compter sur le Seigneur, c est la force de l Esprit qui agira en nous".

 

Invitation au Notre Père

L'amour dont Jésus nous parle est un engagement de la volonté. Prions notre Père qui nous aime d'un amour infini !


Prière finale

Seigneur Jésus, tu renverses nos façons de penser, l'amour des ennemis est contraire à la nature humaine et pourtant, tu nous demandes de faire preuve de miséricorde à leur égard. Change nos cœurs !

Donne-nous la force de briser le cercle vicieux de la haine et de la violence !

Que ta Parole, porteuse d'Esprit, habite en nos cœurs dans toute sa richesse,

Aide-nous à ne pas juger, ne pas condamner.

Nous te le demandons à toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

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