56 Mais ils bravaient, ils tentaient le Dieu
Très-Haut,
ils refusaient d'observer ses lois ;
57 ils déviaient comme leurs pères, ils désertaient,
trahissaient comme un arc infidèle.
58 Leurs hauts lieux le provoquaient,
leurs idoles excitaient sa jalousie.
59 Dieu a entendu, il s'emporte,
il écarte tout à fait Israël ;
60 il quitte la demeure de Silo,
la tente qu'il avait dressée chez les hommes ;
61 il laisse capturer sa gloire,
et sa puissance par des mains ennemies.
62 Il livre son peuple à l'épée,
contre son héritage, il s'emporte :
63 le feu a dévoré les jeunes gens,
les jeunes
filles n'ont pas connu la joie des noces ;
64 les prêtres sont tombés sous
l'épée,
les veuves n'ont pas chanté leur
lamentation.
Viens Esprit sainteté, purifie
notre cœur pour que nous ne prenions pas ce qui nous arrive comme une
punition : que nous l'accueillions et rebondissions en prenant appui sur
la miséricorde.
L'installation en terre de Canaan (ce
n'est pas encore Israël) est chaotique (Juges 2, 10-26). Les Hébreux
abandonnent le Dieu de leurs pères pour servir les idoles ; leurs ennemis
les asservissent, ils crient dans leur détresse, Dieu leur envoie un
« juge » (un chef) qui les sauve, ils servent Dieu et à la mort du
juge et le cycle recommence. Il est plus facile d'honorer le dieu de la cité,
maître du sol et de la fertilité, la déesse de l'amour et de la fécondité que
ce Dieu qu'on ne voit pas, dont la représentation est uniquement dans le cœur
et dans le souvenir transmis (ou non transmis!) de génération en génération,
qui a conduit les pères mais dont les
générations suivantes n'ont pas fait l'expérience..
L'Arche d'Alliance sera prise par les
Philistins, alors que le peuple l'avait utilisée comme un fétiche donnant
automatiquement le salut. Les fils du prêtre Élie de Silo profitent
honteusement de leur place pour exploiter au lieu de servir (1 Samuel 2, 12-17
et 22). Ils sont tués lors de la capture de l'Arche et c'est une très grande
défaite pour les Hébreux avec beaucoup de tués. (1 Samuel 4,1-11)
Seigneur es-tu là à nous attendre au
tournant pour nous punir dès que nous marchons de travers ?
NON, ce n'est pas ainsi que tu
t'es révélé en Jésus lui qui parlait et mangeait avec les pécheurs (Luc 15,
1-2), lui qui dit au Bon Larron : «Aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le
Paradis » (Luc 23, 43). Déjà les Prophètes
affirmaient ton cœur rempli de bonté et de miséricorde : « Éphraïm n’est-il pas pour moi un fils précieux,
n’est-il pas un enfant de délices, puisque son souvenir ne me quitte plus
chaque fois que j’ai parlé de lui ? Voilà pourquoi, à cause de lui, mes
entrailles frémissent ; oui, je lui ferai miséricorde » (Jérémie 31, 20).
lectio préparée par sr Marie-Christine
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