2 Jn 4
« Je me suis beaucoup réjoui
d'avoir rencontré de tes enfants qui vivent dans la vérité, selon le commandement
que nous avons reçu du Père »
Envoie maintenant sur moi ton
Esprit-Saint, afin que cette Parole qui vient de toi travaille mon cœur, selon
ton désir…
Après avoir fait connaissance avec l’auteur et les
destinataires de cette deuxième épître de Jean, nous entrons, au verset 4, dans
le corps de la lettre.
Jean y parle à la première personne : « Je me
suis réjoui ». Toujours en s’adressant à l’Église, il exprime sa joie « d'avoir
rencontré de tes enfants qui vivent dans la vérité ».
Les « enfants » dont il est question a le même
sens qu’au verset 1 : ce sont les fidèles de l’Église à laquelle l’ancien
adresse ce message. Ce qui le réjouit, c’est que certains de ces enfants
« vivent dans la vérité ». L’expression « vivre dans la vérité »
(littéralement : « marchent dans la vérité ») fait écho au sens
que nous avons explicité ci-dessus : ces gens vivent en suivant Jésus, lui
qui est « la vérité » (Jn 14, 6).
Le verbe « marcher » a certainement ce sens
global de « vivre », mais j’apprécie de garder la connotation
dynamique d’un processus. La suivance de Jésus n’est pas statique…
« selon le commandement que nous avons reçu du Père
»
Le terme « commandement » n’a pas bonne
réputation, quand il suggère quelque chose qui est imposé et donc non voulu.
Néanmoins, il est fréquent dans les évangiles : il s’enracine dans la
tradition du Premier Testament, où Dieu a transmis des commandements à son
peuple (cfr le Décalogue : Exode 20).
Il est significatif que le substantif
« commandement » n’est pas employé dans le même sens dans les
différents évangiles. Alors qu’il désigne le « commandement de Dieu »
chez les synoptiques (par exemple : « Maître, quel est le
plus grand commandement de la Loi ? Jésus lui dit : Tu aimeras le Seigneur ton
Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » :
Mt 22, 36-37), Jésus se l’approprie et s’en fait le porte-parole dans le
quatrième évangile (« Voici quel est mon commandement : vous aimer les uns
les autres comme je vous ai aimés » : Jn 15, 12).
Le commandement dont il est question, c’est donc d’aimer…
Si, à première vue, l’expression « reçu du
Père » peut surprendre, puisque c’est Jésus lui-même qui l’a confié à ses
disciples, nous savons que ce commandement tire son origine de Dieu
lui-même : vivre comme Jésus, vivre dans l’amour était déjà
« commandé » dans le Premier Testament (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » : Lv 19, 18).
Mais aimer peut-il être commandé ?
Jean a encore des choses à nous apprendre… Nous en
découvrirons la suite demain…
Seigneur Jésus, le testament de Jean nous révèle sa joie
profonde que les membres de la communauté vivent de toi. Béni sois-tu pour
cette joie toute divine…
sr Marie-Jean
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