2 Jn 1-2
« 2 Jean 1:1 Moi, l'Ancien, à la
Dame élue et à ses enfants, que j'aime en vérité - non pas moi seulement mais
tous ceux qui ont connu la Vérité -
2 en raison
de la vérité qui demeure en nous et restera avec nous éternellement »
« Envoie maintenant sur
moi ton Esprit-Saint, afin que je rencontre Jésus-Christ dans cette Parole qui
vient de toi… »
« Moi, l'Ancien » : Courante dans les
lettres antiques, l’adresse nous présente d’abord l’expéditeur. C’est
« l’ancien », le responsable du groupe auquel il écrit. L’appellation est habituelle
pour désigner les chefs des Églises dans les premiers temps du christianisme.
C’est à ce titre qu’il rédige cette lettre.
Puis vient le nom du destinataire : « la Dame élue et ses enfants ». La formule est plus
originale, car le substantif « Dame » est le féminin de
« Seigneur ». L’ancien s’adresse à une Église considérée comme
l’épouse choisie par le Christ et les chrétiens qui en sont membres, comme
ses enfants.
Enfin, l’auteur se situe par rapport à ses
destinataires : « que j’aime en vérité ». Relevons un
indice pour confirmer qu’un même auteur a écrit les deux lettres de Jean :
dans la première lettre dont nous venons d’achever la lecture, on a plusieurs
fois lu le mot « vérité » ; l’auteur y a d’ailleurs invité à
« aimer en vérité » (« n'aimons ni de mots ni de langue, mais en
actes et en vérité » : 3, 18). On peut dire qu’il applique dans cette
deuxième lettre les conseils qu’il donnait dans la première. De plus, il opère
un élargissement : il n’est pas seul à aimer, mais aussi « tous ceux
qui ont connu la Vérité ». Pour situer ce que recouvre le terme de
« vérité », souvenons-nous de Celui qui s’est identifié à « la
Vérité et la Vie », Jésus lui-même (Jn 14, 6).
Il y a une communion entre les chrétiens attachés
au même Christ…
Et le verset 2 poursuit sur la même ligne :
« à cause de la vérité qui demeure en nous et
sera avec nous pour toujours » (traduction littérale).
Ce qui permet l’amour selon Jean, c’est cette
vérité, c’est Jésus. Il emploie le verbe « demeurer », typique du
quatrième évangile : ce terme dit l’attachement et la communion qui unit
Jésus et les fidèles, comme la vigne et les sarments (Jn 15).
Cette vérité « qui demeure en nous et restera
avec nous éternellement » ne peut donc être autre que Celui qui nous a
promis dans l’évangile : « Et voici que je suis avec vous pour
toujours jusqu'à la fin du monde » (Mt 28, 20).
Seigneur Jésus, tu offres ta présence en chacune de
nos relations. Grâce à toi, nous pouvons aimer en vérité, en fidélité, jour
après jour. Sois béni !
Sr Marie-Jean
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