Actes 8, 1-2
Viens
Esprit de Jésus, donne-moi de recevoir cette parole en mon cœur. Que je reçoive
son message en ma vie.
Or Saul était approuvant son
exécution.
Saul avait été mentionné lors de l’exécution
comme gardien des vêtements des bourreaux. Maintenant, il est dit explicitement
qu’il est consentant, approuvant.
Or en ce jour-là, arriva une
grande persécution contre l’Eglise, celle de Jérusalem,
Etienne vient d’être exécuté, cela semble
marquer la fin d’un temps de convivialité entre la communauté chrétienne
naissante et la communauté juive. Du lynchage d’Etienne on passe à la
persécution de la communauté ecclésiale. Luc prend soin de préciser qu’il
s’agit de l’Eglise de Jérusalem… comme si déjà l’Eglise était répandue ailleurs
alors qu’il n’en est rien. A croire qu’il précise pour le lecteur qui serait
distrait...
et tous se dispersèrent dans
les contrées de Judée et de Samarie, exceptés les apôtres.
Jusqu’à présent la communauté se tenait à
Jérusalem. Et voici que l’exécution d’Etienne provoque la dispersion des
disciples en Judée et Samarie. On pense immanquablement à l’envoi de Jésus,
avant l’Ascension, il avait annoncé à
ses disciples : « vous allez recevoir une puissance, celle de
l’Esprit Saint qui viendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem,
dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »
(Actes 1, 8). En lisant cette parole, on avait pu imaginer que les apôtres
allaient prendre en main l’évangélisation des diverses contrées, allaient
s’organiser pour quadriller les diverses contrées. Et voilà qu’en fait, le
départ vers la Judée et la Samarie est amorcé par la persécution consécutive au
martyre d’Etienne. Ce départ est comme un premier fruit de ce martyre. Les
apôtres demeurent à Jérusalem, au cœur de la cité sainte, comme communauté
source…
Des hommes pieux
ensevelirent Etienne et firent sur lui une grande lamentation.
Il n’est pas dit que ces hommes
appartiennent à la première communauté des croyants. Mais ils sont dit pieux.
Ce peut être quelques juifs. Ils donnent à Etienne la dignité d’une sépulture,
et tiennent pour lui une prière, la grande lamentation traditionnelle. En cela
ils dépassent la loi qui prévoyait qu’on ne faisait pas de lamentation sur un
condamné, lapidé… Dans ce soin apporté à Etienne, on voit un parallèle
supplémentaire entre la mort de Jésus et celle d’Etienne son disciple. Au-delà de
la meute qui s’est acharnée sur Etienne comme elle s’était acharnée sur Jésus,
des juifs, pieux, sont restés suffisamment libres que pour offrir à ces
victimes une sépulture digne, pour leur rendre un dernier hommage.
Seigneur, tu ne protèges pas magiquement tes
disciples de toute épreuve, de toute opposition. Mais tu partages l’épreuve. La
passion de Jésus se reconnait en celle de son disciple. Accompagne nos chemins,
Seigneur, que nous tenions la parole juste, l’action juste quelle que soit l’opposition
rencontrée.
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