mardi 3 mai 2011

Samaritain et possédé !

Qui de vous me convaincra de péché ?
Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?
Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu.
C’est pourquoi vous ne m’écoutez pas, parce que vous n’êtes pas de Dieu.
Les Juifs répondirent et lui dirent :
« Ne disions-nous pas justement, que tu es un samaritain,
et que tu as un démon ? »
Jésus répondit : « Moi, je n’ai pas un démon, mais j’honore mon Père.
Et vous vous me déshonorez.  
Moi, je ne cherche pas ma gloire,
Il est quelqu’un qui cherche et qui juge. »
Jean 8, 46-50

Viens Esprit de Dieu habiter mon cœur, que la Parole puisse y demeurer.
Viens Esprit de Dieu purifie mon regard, qu’il puisse te découvrir et t’honorer en chaque instant de ce jour nouveau que ta bonté me donne.

Qui de vous me convaincra de péché ?
Dans le contexte actuel, ce péché dont les chefs religieux accusent Jésus, est de se prendre pour Dieu, de trahir par son enseignement et ses actions le Dieu qu’ils vénèrent. Jésus dénie cette accusation. Il proclame clairement son innocence, sa fidélité à celui qui l’a envoyé.

Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?
Etonnement de l’amour. Jésus réalise à quel point il est méconnu, à quel point sa parole est rejetée. Il s’étonne que face à une parole simple, vraie, sans malice, il ne rencontre que l’opposition.

Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu. C’est pourquoi vous ne m’écoutez pas, car vous n’êtes pas de Dieu.
Sommet de la division entre Jésus et les chefs religieux. Devant leur refus d’accueillir la parole dont il est porteur, Jésus leur dénie toute appartenance à Dieu !  Il ne mâche pas ses mots, mais dit clairement la situation. Il ne cherche pas à voiler, adoucir la discorde. Il la déclare ouvertement !
C’est pour le moins audacieux : déclarer aux chefs religieux de son temps, aux gardiens de la foi, qu’ils ne sont pas de Dieu !

Ne disions-nous pas que tu es un samaritain et que tu as un démon…
A la force de parole de Jésus, les opposants réagissent par l’insulte. Pour eux, l’infidèle type est le samaritain, et le possédé. A cours d’arguments, ils passent au registre de l’injure… qui ne fait pas avancer une discussion.

Je n’ai pas un démon, mais j’honore mon Père.
Jésus ne répond pas à la première « insulte », il ne refuse pas d’être traité de Samaritain. Il a peut-être en mémoire son séjour en Samarie (cf chap 4) et l’ouverture à la foi qu’il y a rencontrée. Et dans l’évangile de Luc, quand il veut parler de la manière de se faire le prochain de tout homme, il raconte la parabole du bon Samaritain… (Luc 10,29 sv)
Quant à la deuxième insulte, il la rejette tout simplement : « je n’ai pas un démon » ! Aucune démonstration ou autojustification, une pure dénégation ! Un non-recevoir aussi rapide que direct. Jésus ne semble intéressé que par une chose : l’honneur à rendre au Père !
A son attitude respectueuse, il oppose l’attitude opposée de ses contradicteurs : vous vous me déshonorez.

Moi, je ne cherche pas ma gloire, il est quelqu’un qui cherche et qui juge.
Voilà qui explique que Jésus ne cherche pas directement à se défendre personnellement, son unique souci est l’honneur du Père. Pour le reste, il sait que le Père veille sur lui, qu’il reçoit du Père sa gloire, et que le Père qui l’a envoyé, lui donne grâce et vérité.
Le Père est et cela lui suffit !

Seigneur, donne-nous un regard assez pur pour t’accueillir en chacun, pour t’honorer en chaque instant, ne cherchant pas notre gloire mais la tienne. Seigneur, dans la contradiction apprends-nous l’humble retrait, et le détachement qui ne marque pas l’offense, ne s’en soucie pas, pour tourner son regard uniquement sur le Père.
Seigneur, tu es et cela me suffit. Sois notre joie, sois notre paix, sois notre salut.

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