vendredi 25 novembre 2016

Sous le regard de Dieu

Voici le texte de cette lettre. « Le grand roi Assuérus, aux satrapes qui gouvernent les cent vingt-sept provinces, de l’Inde à l’Éthiopie, et à tous ceux qui s’occupent de nos affaires, salut ! Bien des gens, comblés d’honneurs par l’extrême bonté de leurs bienfaiteurs, deviennent pleins de suffisance. Non seulement ils cherchent à nuire à nos sujets, mais, incapables de supporter même ce qui devrait les contenter, ils entreprennent de comploter contre leurs propres bienfaiteurs. Non seulement ils suppriment la reconnaissance du milieu des hommes, mais de plus, enivrés par les flatteries de ceux qui ignorent le bien, ils s’imaginent qu’ils vont échapper à la justice divine qui déteste le mal, alors que tout est à jamais sous le regard de Dieu.
Esther grec E, 1-4

Viens Esprit de Jésus, viens habiter nos cœurs, forme les à l’image du tien.
Viens Esprit de Jésus, établis nous en ta paix.

Voici le texte de cette lettre.
La lettre qu’on vient de nous dire, envoyée à toutes les provinces du pays, traduite en toutes les langues des habitants, et ayant mission de protéger le peuple juif du massacre comploté par Amane.

 « Le grand roi Assuérus, aux satrapes qui gouvernent les cent vingt-sept provinces, de l’Inde à l’Éthiopie, et à tous ceux qui s’occupent de nos affaires, salut !
Il ne s’agit pas d’un petit pays ! mais d’un ensemble vaste composé de diverses provinces, conquises au gré des guerres. Un vaste territoire qui demande une solide organisation et de nombreux collaborateurs avec qui il convient d’entretenir de bonnes relations. L’entame de la lettre prend le temps de les saluer avant de passer au vif du sujet.

 Bien des gens, comblés d’honneurs par l’extrême bonté de leurs bienfaiteurs, deviennent pleins de suffisance.
Assez étonnant comme entrée en matière pour une lettre du responsable politique, du souverain régnant. Voici qu’il prend acte de la suffisance naissant en certains êtres de par les bienfaits dont ils ont été l’objet.

 Non seulement ils cherchent à nuire à nos sujets, mais, incapables de supporter même ce qui devrait les contenter, ils entreprennent de comploter contre leurs propres bienfaiteurs.
Les juifs sont d’abord présentés, comme bienfaiteurs, avant même d’être identifiés comme juifs. Leurs ennemis sont présentés par la dérive en laquelle ils se sont laissés entraîner, dérive morale, dérive psychologique.

Non seulement ils suppriment la reconnaissance du milieu des hommes, mais de plus, enivrés par les flatteries de ceux qui ignorent le bien, ils s’imaginent qu’ils vont échapper à la justice divine qui déteste le mal, alors que tout est à jamais sous le regard de Dieu.
Et dérive religieuse. Voici une lettre soi-disant du roi, qui ramène la question de Dieu en avant. A cette époque, l’athéisme n’était guère présent, chaque peuple avait son ou ses dieux. L’auteur de la lettre nous montre comme la genèse du mal dans les cœurs, les dérives qui font qu’un être s’écarte du droit chemin.
La suffisance qui vient avec les honneurs. Ne pas se contenter de ce que l’on a. La volonté de nuire. L’absence de reconnaissance, qui mène à vouloir du mal à son bienfaiteur !
Les flatteries qui aveuglent…
La présomption qui fait croire que l’on peut se dérober au regard de Dieu.

C’est tout un traité de vie spirituelle qui nous est livré. Nous sommes comme invités à relire nos vies, à voir comment, sous quel mouvement nous pensons, agissons…
Traquer les chemins par lesquels le mal s’infiltre en nos vies, nous aide, avec la grâce à en sortir, à les éviter…
Seigneur, donne-nous ton Esprit pour discerner au milieu de ce monde, les chemins que tu nous proposes : chemin de vérité, de justice, de vie. 
Seigneur, apprends-nous à vivre sous ton regard. 

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