lundi 14 novembre 2016

A travers la grand-rue

Esther (grec) 6
7 Il répondit donc au roi : « Quelqu’un que le roi désire honorer ? 8 Que les valets royaux apportent un vêtement de lin dont s’enveloppe le roi, et un cheval que monte le roi. 9 Qu’il les remette à l’un des amis nobles du roi et que celui-ci revête l’homme que le roi préfère. Qu’il le fasse monter sur le cheval et proclame à travers la grand-rue de la ville : Ainsi en sera-t-il pour tout homme que le roi honore ! »

Viens Esprit Saint, viens en nous, viens éclairer toutes nos décisions, rends-nous attentifs à ta voix.

Il répondit donc au roi : Quelqu’un que le roi désire honorer ? : il répète cette référence aux honneurs avec semble-t-il une certaine délectation…

Que les valets royaux apportent un vêtement de lin dont s’enveloppe le roi, et un cheval que monte le roi : et le voilà parti ! Ce n’est pas l’inspiration qui lui manque, à croire qu’il en a déjà pas mal rêvé. Il ne craint même pas d’indisposer le roi en lui usurpant en quelque sorte ses insignes. Il ne vise pas un beau vêtement mais – dit le texte hébreu – « un vêtement royal dont le roi s’est vêtu », pas un magnifique cheval mais « un cheval que le roi a monté ». Petite note savoureuse que le grec a fait disparaître « un cheval sur la tête duquel est mis un diadème royal » ! En fait, lui qui est déjà premier du royaume après le roi, il veut l’égaler, prendre sa place sur son cheval, porter l’insigne royal, être imprégné de la puissance vitale que lui a donnée le roi en le portant.

Qu’il les remette à l’un des amis nobles du roi et que celui-ci revête l’homme que le roi préfère : on ne voit pas trop qui est le sujet de la phrase : un des valets ? L’hébreu, lui, emploie de bout en bout l’impersonnel « on », il n’y est pas question d’un noble. Mais le grec introduit un des « amis nobles » : nous avons déjà rencontré des amis et des nobles : ici les deux termes sont accolés et renforcent encore la grandeur du personnage qui remplira cette tâche : qui mieux qu’Haman ?

Qu’il le fasse monter sur le cheval et proclame à travers la grand-rue de la ville : Ainsi en sera-t-il pour tout homme que le roi honore : mais celui-ci continue la mise en scène et propose (on pouvait s’y attendre vu le personnage) que l’homme soit ainsi honoré au vu et au su de toute la ville.


Seigneur Jésus, toi qui as fui les honneurs, toi qui as refusé une royauté terrestre, donne-nous de désirer la vraie récompense, celle d’avoir part à ta vie.

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