Esther (grec) 6
7 Il répondit donc au roi : « Quelqu’un que le roi désire
honorer ? 8 Que les valets royaux apportent un vêtement de lin dont
s’enveloppe le roi, et un cheval que monte le roi. 9 Qu’il les
remette à l’un des amis nobles du roi et que celui-ci revête l’homme que le roi
préfère. Qu’il le fasse monter sur le cheval et proclame à travers la grand-rue
de la ville : Ainsi en sera-t-il pour tout homme que le roi honore ! »
Viens Esprit Saint,
viens en nous, viens éclairer toutes nos décisions, rends-nous attentifs à ta
voix.
Il répondit donc au
roi : Quelqu’un que le roi désire honorer ? : il répète cette
référence aux honneurs avec semble-t-il une certaine délectation…
Que les valets royaux
apportent un vêtement de lin dont s’enveloppe le roi, et un cheval que monte le
roi : et le voilà parti ! Ce n’est pas l’inspiration qui lui manque,
à croire qu’il en a déjà pas mal rêvé. Il ne craint même pas d’indisposer le
roi en lui usurpant en quelque sorte ses insignes. Il ne vise pas un beau
vêtement mais – dit le texte hébreu – « un vêtement royal dont le roi
s’est vêtu », pas un magnifique cheval mais « un cheval que le roi a
monté ». Petite note savoureuse que le grec a fait disparaître « un
cheval sur la tête duquel est mis un diadème royal » ! En fait, lui
qui est déjà premier du royaume après le roi, il veut l’égaler, prendre sa place
sur son cheval, porter l’insigne royal, être imprégné de la puissance vitale
que lui a donnée le roi en le portant.
Qu’il les remette à
l’un des amis nobles du roi et que celui-ci revête l’homme que le roi préfère :
on ne voit pas trop qui est le sujet de la phrase : un des
valets ? L’hébreu, lui, emploie de bout en bout l’impersonnel
« on », il n’y est pas question d’un noble. Mais le grec introduit un
des « amis nobles » : nous avons déjà rencontré des amis et des
nobles : ici les deux termes sont accolés et renforcent encore la grandeur
du personnage qui remplira cette tâche : qui mieux qu’Haman ?
Qu’il le fasse monter
sur le cheval et proclame à travers la grand-rue de la ville : Ainsi en
sera-t-il pour tout homme que le roi honore : mais celui-ci continue
la mise en scène et propose (on pouvait s’y attendre vu le personnage) que
l’homme soit ainsi honoré au vu et au su de toute la ville.
Seigneur Jésus, toi qui as fui les honneurs, toi qui as refusé
une royauté terrestre, donne-nous de désirer la vraie récompense, celle d’avoir
part à ta vie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire